C’est le corps sans vie d’un albinos du nom de Aly Kéita, qui a été retrouvé par ses parents après une semaine d’intenses recherches du garçon de trois ans. Face à la situation, la Fondation Salif Kéita est montée, hier, au créneau pour dénoncer ce crime crapuleux qui n’en est pas le premier du genre sur des personnes atteintes d’albinisme au Mali.
L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse organisée à Mofou, à Kalaban-coro. En présence du président de la Fondation Salif Kéita qui avait à ses côtés sa directrice Nafissatou Ba et le père de l’enfant tué, Mahamadou Kéita.
Selon ce dernier, le 8 septembre, son enfant atteint d’albinisme a disparu à Mamaribougou, dans la Commune du Mandé. C’est ainsi qu’il a engagé une recherche avec les membres de sa famille pour le retrouver. Une semaine plus tard, le mercredi 15 septembre, le corps sans vie de Aly Kéita a été retrouvé dans le puits d’une maison non habitée où une personne s’apprêtait à puiser de l’eau.
Parlant des circonstances de cette découverte macabre, l’intéressé s’est rendu compte de la présence d’un corps étrange sous l’eau. Il en informa son voisin. La gendarmerie d’Ouezzindougou aussitôt alertée, appela les sapeurs-pompiers ainsi qu’un médecin légiste. A l’analyse du corps, explique le père de la victime, il a réalisé qu’il s’agit de son enfant. Puisqu’il portait les » mêmes habits le jour de sa disparition « .
Il a, par ailleurs, souligné que les enquêtes de la gendarmerie ont conduit à l’interpellation d’une présumée auteure, qui serait » jeteuse de cauris « . Puisque » l’enfant a été vu pour la dernière fois chez cette dernière en train de dormir, selon les témoignages « . Aussi, il a révélé des individus sont venus chercher son enfant sous prétexte qu’il y avait » un anniversaire dans cette maison alors qu’il n’en était rien « .
Pour sa part, l’artiste Salif Kéita a dénoncé cette tuerie de trop des albinos dans le pays pour des rituels. Ainsi, il a rappelé le cas de la petite Ramata assassinée, courant 2018 à Fana, avant de déplorer qu’il n’y a pas eu de suite au dossier. Il a réaffirmé l’engagement de la Fondation auprès de la famille Kéita pour que la lumière soit faite sur le cas de Aly Kéita. Il a souligné que la fondation suit avec intérêt le dossier au niveau de la Gendarmerie ainsi qu’au tribunal de la Commune IV. Avant d’inviter les chefs de famille à veiller sur la garde des enfants et de dénoncer les auteurs ou complices des crimes qui n’ont pas d’état dame.