Alors que la force antiterroriste française Barkhane va perdre la moitié de ses 5 200 soldats, la force Takuba se prépare à accueillir des contingents hongrois, roumains et danois.
Les talkies-walkies grésillent et quelques voix s’en élèvent. Les djihadistes disent qu’ils nous observent en ce moment même, explique brièvement le lieutenant Sagdou, des forces armées maliennes (FAMa).
Rien à l’horizon. Si ce n’est quelques villageois, ainsi que des soldats des forces spéciales françaises et estoniennes intégrées au sein de la Task Force Takuba ( « sabre », en langue tamasheq).
Cett e force de 600 soldats d’élite a été lancée en mars 2020 par huit pays d’Europe (Belgique, Estonie, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque et Suède) pour épauler l’armée malienne dans la zone sensible des trois frontières. Au confluent du Mali, du Niger et du Burkina Faso, l’influence de l’État islamique au grand Sahara (EIGS) y est grandissante.
Vaste réseau d’informateurs
Les petites radios portatives ont été saisies le jour même, dans un village occupé par les terroristes, selon nos renseignements, informe le capitaine Arthur (pour des raisons de sécurité, seuls les prénoms des militaires...sonnettes,...