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Le Mali revendique «le droit de coopérer avec n’importe quel Etat» dans l’intérêt de son peuple
Publié le samedi 9 octobre 2021  |  francais.rt.com
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Dans un entretien à RIA Novosti, le chef du gouvernement malien, Choguel Maïga, a souligné que son pays pouvait légitimement coopérer avec n'importe quel pays. Et ce même si certains Etats s'y montreraient défavorables. «Nous sommes [un Etat] souverain et cela nous donne le droit de coopérer avec n'importe quel Etat dans l'intérêt de notre peuple. C'est notre seul objectif !» : lors d'une interview accordée à l'agence de presse russe RIA Novosti ce 8 octobre, le Premier ministre du Mali Choguel Maïga a défendu la liberté de son pays à traiter avec n'importe quel interlocuteur. Ces propos surviennent dans un contexte de tensions entre Bamako et Paris, dues notamment à l'indignation affichée par la France face à la perspective d'une coopération entre le Mali et la société de sécurité privée russe Wagner – entreprise privée que la France tend à amalgamer à l'Etat russe, malgré les démentis répétés de ce dernier. Lire aussi Le Mali convoque l'ambassadeur de France et dénonce les «propos inamicaux» de Macron

Les tensions franco-maliennes ont également pour source la redéfinition de l'opération antiterroriste française Barkhane au Sahel. Après l’annonce, le 10 juin, de la «fin de l'opération [militaire française] Barkhane en tant qu'opération extérieure» (telle qu'elle existait depuis 2014), le Premier ministre malien a accusé Paris d’avoir abandonné son pays «en plein vol», le 25 septembre. Interrogé par RIA Novisti sur la capacité du Mali à se défendre d'ici un «retrait des troupes françaises», le chef du gouvernement malien a dénoncé un «chantage». «Ce chantage ne peut affaiblir notre détermination à protéger notre territoire, notre pays. Ce chantage ne sera pas une raison pour mettre fin à la coopération avec des partenaires fiables comme la Russie», a-t-il développé. Partant, Choguel Maïga a revendiqué le droit du Mali de coopérer avec Moscou spécifiquement. «Si on conclut un accord avec la Russie, la pratique montre qu'il s'agit d'un partenaire fiable». Or, selon le Premier ministre malien, des pays «bloquent, recourent au chantage, s'ingèrent dans [les] affaires intérieures» du Mali lorsque Bamako veut être «entouré» par d'autres Etats. C'est pourquoi, selon le haut responsable, le Mali entend coopérer avec «un pays qui ne fait pas de chantage et ne s'ingère pas dans [ses] affaires intérieures, respecte [sa] souveraineté et [son] peuple. Le 25 septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait déclaré que les autorités russes apportaient leur «contribution» en ce qui concerne «la capacité défensive du Mali, sa préparation au combat pour éradiquer les menaces terroristes et autres», précisant que Moscou livrait «de la production militaro-technique en tant qu’aide» à Bamako.
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