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Le ministre Ibrahim Ikassa Maiga face aux responsables du CNJ sur les ANR : « Dans cette nouvelle vision, la jeunesse doit gagner sa place »
Publié le lundi 11 octobre 2021  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections
Bamako, le 24 septembre 2021. Le ministre Ibrahim Ikassa Maiga a présidé la cérémonie d`ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections au CICB
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Ibrahim Ikassa Maiga, ministre de la Refondation du Mali s’est rendu, le vendredi 8 octobre, au siège du conseil national de la jeunesse (CNJ). Ladite rencontre consistait à étayer l’agenda du gouvernement par rapport aux chantiers de réformes en cours. Une occasion pour lui d’expliquer la place et le rôle que peuvent jouer les jeunes pour la réussite de la transition.


Avec à leur tête Habib Dakouo, les membres du Conseil national de la jeunesse du Mali ont

eu droit, le vendredi dernier, à un entretien avec le ministre Ibrahim Ikassa Maiga. À son arrivée, le ministre a d’abord été accueilli par le chant de l’hymne national du Mali. Un geste qui, annonce le président du CNJ, traduit l’engagement et la détermination du ministre, dans son combat pour le Mali. A cette occasion, le président de la faitière de la jeunesse a salué et remercié le ministre Ibrahim Ikassa Maiga pour sa détermination, et surtout pour l’effort que le ministre est en train de consentir pour la refondation du Mali. Sans être long, M. Dakouo a exprimé son soutien au ministre. De son côté, le ministre a rappelé aux jeunes que c’est la question de la refondation du pays qui lui a été confiée, parmi les postes ministériels. Une question qui, dit-il, nécessite beaucoup de choses. « La refondation, c’est cette tâche qui nous a été confiée. J’ai souvent dit à mes homologues ministres qu’ils ont des thématiques

et des interlocuteurs précis. Mais l’interlocuteur du ministre de la Refondation est chaque

citoyen malien », a-t-il expliqué pour dire que les jeunes ne doivent pas être épargnés. Pour davantage se prononcer sur sa mission, le ministre a fait comprendre ceci aux jeunes : « Nous sommes 20 millions, je suis censé aller à la rencontre de chaque Malien de l’intérieur comme de l’extérieur. Parce qu’il s’agit du Mali ».

Devant les responsables des jeunes, il n’a ménagé aucun effort pour rappeler les causes de la crise que traverse le Mali. Un pays où, a-t-il ajouté, toutes les puissances du monde sont là pour aider. Mais malgré tout, la crise multidimensionnelle n’est pas résolue. Ce qui veut dire, poursuit-t-il, que la solution doit être à l’intérieur de chaque malien. Chaque malien doit être conscient de la gravité de cette crise, de sa place, et de son rôle dans la construction, dira le ministre. Pour encore éclaircir ses interlocuteurs, Ibrahim Ikassa Maiga soulignera que le combat du peuple, mené en 1991 pour la démocratie, l’Etat de droit, et tant d’autres valeurs républicaines a malheureusement été transformé en une autre chose. Par conséquent, énonce-t-il, ceux qui avaient la gestion de l’Etat en leur charge ont plombé le pays dans la mauvaise gouvernance. D’origine de ce fait, quelques personnes se sont accaparées de l’essentiel des ressources du pays en les utilisant à leurs propres fins.

Toute chose qui, avoue le ministre, fait que l’Etat n’arrive toujours pas à assurer ses fonctions régaliennes : la citoyenneté, l’école, la justice, la santé, la sécurité… Le ministre professeur estime que c’est cette mauvaise gestion qui a fait que l’unité du Mali, son intégrité territoriale, sa souveraineté et le caractère républicain et laïc du Mali ont été mis à sac. Citant alors les contestations post électorales de 2018, il a souligné l’importance et la prépondérance de la tenue des Assises nationales de la refondation. Ces nouvelles Assises permettront aux Maliens de s’entendre autour de l’essentiel, de bâtir des nouveaux systèmes, de poser les jalons de nouvelle politique, voire de construire un Mali nouveau et refondé, a-t-il promis aux jeunes. Pour bien faire ce travail, il estime que le temps doit être pris. « Dans cette nouvelle opération et vision, la jeunesse doit jouer sa partition. Elle doit gagner sa place », a-t-il confié.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS
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