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Le djihadiste malien ayant détruit les mausolées de Tombouctou demande à la CPI de le libérer..
Publié le mardi 12 octobre 2021  |  AFP
Ahmad
© AFP par ROBIN VAN LONKHUIJSEN
Ahmad Al Faqi Al Mahdi
Ahmad Al Faqi Al Mahdi, transféré dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la CPI à La Haye
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Un jihadiste malien, condamné en 2016 à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou, a demandé mardi à être libéré, affirmant être devenu un autre homme en détention.

Le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été condamné en septembre 2016 à neuf ans de prison pour avoir dirigé intentionnellement des attaques contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali), classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et détruits à coups de pioche, de houe et de burin. "Je suis ici devant vous aujourd'hui pour exprimer à vous et à l'ensemble du monde mon remord, ma tristesse et mes regrets pour tous les crimes que j'ai commis par le passé et tous les dégâts qui ont résulté de ces crimes", a-t-il déclaré devant les juges. Né vers 1975, M. Al Mahdi était un membre d'Ansar Dine, l'un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d'être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France. Il était chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs. "Je vous assure que je me suis entièrement dissocié du monde du crime et je n'y reviendrai jamais", a affirmé M. Al Mahdi, demandant aux juges d'accepter sa demande de libération anticipée. "M. Al Mahdi a passé six années en détention et pendant ces six années, il est devenu une bien meilleure personne", a soulevé son avocat, Mohamed Aouini. "Il a avoué de façon très, très franche et a exprimé des remords profonds. Il a demandé aux victimes de lui pardonner. Il n'est plus le même homme que quand il est arrivé à La Haye", a-t-il ajouté. L'accusation a indiqué qu'elle était favorable à une réduction de peine. "Il ne s'agit plus tellement de juger un homme sur des faits passés, mais de jauger un homme en se tournant vers l'avenir et l'impact qu'une réduction de peine pourrait avoir sur la société, des hommes et des femmes, ou que ce soit", a-t-elle déclaré. La CPI a évalué le montant des dégâts provoqués par M. Al Mahdi à 2,7 millions d'euros.
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