La ministre de l’Éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, a initié une série de rencontres avec les partenaires sociaux de l’école pour évaluer l’année scolaire écoulée et jauger les préparatifs de la nouvelle année scolaire. La ministre a eu, à cet effet lundi, des échanges avec 14 syndicats d’enseignants.
À cette occasion, elle a déclaré que l’année scolaire 2020-2021 a été normale et que les examens de fin d’année scolaire se sont bien déroulés. Elle a également partagé avec ses interlocuteurs, son souci d’une rentrée scolaire 2021-2022 inclusive et apaisée. Pour elle, la reprise des cours ne peut être effective sans les enseignants du public.
La ministre de l’Éducation nationale a donc invité les syndicalistes à faire des propositions pour la prochaine rentrée scolaire, fixée au 1er novembre prochain. Le doute ne semble pas être dissipé parce que l’un des leaders syndicaux, Adama Konaté, a expliqué après la rencontre qu’aucun des 14 syndicats de l’éducation ayant participé à la rencontre n’a donné une quelconque garantie de sa participation à la reprise des cours.
Le syndicaliste affirme même clairement que le statu quo demeure. En d’autres termes, les syndicalistes continuent de réclamer l’application de l’article 39 de la loi n° 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. « Si les nouvelles négociations aboutissent, la rentrée scolaire 2021-2022 pourrait être effective », a-t-il confié.
Dans l’après-midi, Mme Sidibé Dédéou Ousmane a poursuivi la concertation avec les leaders des syndicats privés de l’éducation et alliés qui ont surveillé les examens de fin d’année scolaire, corrigé les feuilles d’examens et accompagné le département dans le reste du processus. À ceux-ci, Mme Sidibé a expliqué que les raisons qui ont conduit au report de la rentrée scolaire 2021-2022 du 18 octobre au 1er novembre. À ce propos, elle a rappelé la réhabilitation des salles de classes à l’initiative du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, les orientations des élèves admis au Diplôme d’études fondamentale (DEF) et la quête d’un climat apaisé dans l’espace scolaire.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Kinane Ag Gadéda, a jugé encourageants les taux nationaux d’admission au DEF et au Bac de cette année, respectivement 68,67% et 38,65. Il a aussi souligné que les résultats des examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), du Brevet de techniciens 1 et 2 (BT 1et 2) et des Instituts de formation des maîtres (IFM) sont en train d’être finalisés. Il a invité ensuite tous les acteurs de l’école à trouver une solution définitive aux préoccupations.
D’autres préoccupations ont été discutées avec le département de l’Éducation nationale qui a assuré que le gouvernement reste ouvert au dialogue. Mais à condition que tous poussent dans la même direction pour sortir de l’impasse.