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Victime d’une guerre imposée et ouverte : Le Mali, champ des multinationales constituées en ‘’communauté internationale’’
Publié le vendredi 15 octobre 2021  |  Le Démocrate
Soldats
© RFI par David Baché
Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l`armée malienne, lors d`une mission conjointe dans la région de Gao. Partout au Mali, la situation sécuritaire reste préoccupante.
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C’est comme donner son champ en usufruit en acceptant toutes les conditions d’engagement et voir après réflexion l’ampleur de l’arnaque. Il arrive souvent que quelques enfants révoltés de la famille veuillent récupérer le champ et son contenu avant la récolte. Et pour ce faire, ils alertent les subalternes de la grande famille. Ceux-là même qui s’entretuent pour les os après les festins interminables des invités qui viennent de partout avec les mallettes remplies pour louer des parcelles du champ.
Le Mali, c’est le champ. Les locataires sont les multinationales qui sont derrière les pays qui se sont constitués en communauté internationale. Et les enfants révoltés sont les enfants d’anciens membres clés de la grande famille Mali qui ont contracté des engagements depuis les indépendances au nom du peuple malien et pour le bonheur des petits princes et princesses qui se multiplient au milieu de la misère pour aller se faire des identités ailleurs. Parce qu’ici, c’est la misère. Il faut extraire tout le jus et aller se construire ailleurs.



Aujourd’hui, les esclaves psychologiques qui ne sont rien d’autres que les descendants de l’esclavage physique et de la torture, demeurent dans les mêmes schémas de pensées rétrogrades. Lorsque le paradigme des indépendances a été lancé, des voix sollicitées s’étaient entendues. Au bout de quelques années, c’était le regret. Un autre vent était venu tout balayer et le peuple avait applaudi pour être conditionné par la terreur militaire et sauvage au point d’exiger l’ouverture entière des frontières et la liberté de circulation de tout et de rien. Cela était considéré comme un espoir de liberté : expression attribuée au modèle démocratique qui finira par être une autre forme de tortures pour abrutir davantage.

Après bientôt une décennie d’installation de positionnement stratégique à travers une guerre ouverte qui s’était internationalisée en quelques années seulement, ce projet a été accepté par les dirigeants maliens. Ils ont signé des engagements. Ils ont pris de l’argent dans un jeu de mensonge et de manipulation. Des gens sont devenus extrêmement riches au Mali pendant ces années de guerre. La liste des détournements rien que pour la date de cette guerre sont interminables et indéterminables. Le Mali est rempli d’armes. Les cellules terroristes et de banditisme s’enflamment à tous les niveaux. L’armée est devenue obsolète. Les autres institutions suivent dans la même dynamique. L’irresponsabilité règne comme l’insécurité. Aucune solution n’est préconisée, parce que la recherche de toute solution aboutira à la mise en cause et la responsabilité d’une structure et des personnes fantômes, parce que demeurant fruits de la même chimère qui change de tête tout en se perpétuant. Des corrompus qui veulent boucler d’autres corrompus. Ils veulent rendre le Mali sain avec leurs tares qui leur collent les visages comme la lumière du jour. Au lieu de cela, ils s’engouffrent de plus dans la violence et la division. Sinon aucun salut pour eux. Aucune reconnaissance.

La vérité est qu’il y a plusieurs manières de piller un pays de corruption ou le niveau de moralité du sommet de son chaînon est constamment remis en cause. Si un semblant de paix n’est pas trouvé, le système amplifiera la terreur pour passer à une exploitation intensive, contrôlée par des mercenaires de guerre et des armées présentes qui emploient également des mercenaires. Le cas d’exemple comme le Congo est typique.

Le danger pour l’avenir de ce pays réside là. Nous ne serons jamais en paix. Parce qu’en guerre personne n’a raison ou tort. C’est une question d’intérêts. Et qui payera le prix du sacrifice ? Ce ne serait ni tel chef ou tel autre. Depuis qu’ils deviennent chefs, leur sécurité devient la priorité. Le petit citoyen au nom de qui, ils parlent sur les tribunes est plus qu’en danger à tous les niveaux.

On voudrait rendre la guerre au Mali privée, après l’avoir internationalisée et mis aux enchères. D’autres sociétés qui détiennent des intérêts dans ce pays, commenceront également à engager des milices privées. Et c’est comme cela que tout commence. Ils parviennent à maintenir des pays comme le nôtre des décennies dans un tel état. Et aucun espoir là où la sécurité et la paix ne demeurent.

Touré Abdoul Karim
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