Le comité syndical des travailleurs de l’Institut national de santé publique (INSP) a entamé un sit-in le lundi 11 octobre dernier, dans la cour de l’Institut. Les travailleurs dénoncent le retard accusé dans le paiement du personnel engagé dans la riposte contre la Covid-19 ; le retard accusé dans le traitement des salaires des contractuels payés sur les fonds propres de l’Institut et le non-paiement des ristournes, de 2018 à nos jours. Après de multiples rencontres avec les membres du cabinet du ministère de la Santé et du Développement social et les représentants de la Direction de l’institut, le comité syndical a décidé de surseoir au sit-in pour deux semaines.
Depuis quelques mois, les travailleurs l’Institut national de santé publique (INSP) sont en colère contre leur Direction générale. C’est pour montrer leur indignation que, réunis en assemblée générale le jeudi 7 octobre 2021, ils avaient décidé d’observer un sit-in de 72 heures, soit trois jours, dans la cour de l’Institut.
Qu’est-ce qui a réellement motivé ce mouvement d’humeur ? Selon Mahamadou Dembélé, secrétaire général du Comité syndical des travailleurs de l’Institut national de santé publique (INSP) : “Il y a trois raisons pour lesquelles nous avons décidé d’observer ce sit-in, à savoir le retard accusé dans le paiement du personnel engagé dans la lutte de riposte contre la Covid-19 ; le retard accusé dans le traitement des salaires des contractuels payés sur le fonds propre de l’institut et le non-paiement des ristournes de 2018 à nos jours. En plus de cela, l’ex-président M’Ba Daw avait pris un décret dans lequel il est mentionné que 50% des ressources collectées dans le cadre de la Covid-19 seront remis à la structure, c’est-à-dire au personnel et l’autre 50% seront reversés au Trésor public. Depuis la signature de ce décret, la Direction n’a pas voulu l’appliquer. C’est pour ces raisons que nous avons décidé d’observer ce sit-in de 72 heures dans la cour de l’Institut”, a-t-il précisé.
Il a également souligné que suite à de multiples rencontres avec les autorités, les travailleurs ont décidé de surseoir à ce sit-in pour deux semaines. “Avec de multiples rencontres avec les membres du Cabinet du ministère de la Santé et du Développement Social (MSDS) et les membres de la Direction de l’Institut national de la santé publique (INSP), la Direction a pris l’engagement de satisfaire nos doléances. D’ailleurs, ils ont adressé une correspondance au ministère de tutelle afin qu’il puisse voir le plus rapidement possible les possibilités de payement du personnel. Nous avons même reçu des documents cet après-midi. Suite à cela, nous avons décidé, avec les travailleurs, de surseoir au sit-in pour deux semaines”, a-t-il laissé entendre.
Il est important que la Direction de l’Institut national de santé publique (INSP) trouve le plus rapidement possible une solution aux doléances de travailleurs afin qu’ils puissent continuer le travail. Sinon, avec déjà les deux jours de sit-in exécutés par les travailleurs, le service était quasiment paralysé, malgré le maintien du service minimum.