On ne cessera jamais de le dire, n’est pas journaliste qui le veut ! Le traitement de l’information est un métier à apprendre et nécessite, en plus du background scolaire et universitaire, des qualités humaines particulières, pour ne pas se transformer en une véritable bombe ambulante à force de causer du tort à tout le monde avec des fakenews. Heureusement qu’au Mali, les autorités ont mis en place un dispositif qui doit pousser à réfléchir désormais su tout ce qu’on publie sur Internet pour ne pas se retrouver ensuite à la prison centrale ou à Bollé pour diffamation et autres délits connexes.
On ne se met pas seulement derrière son clavier ou son téléphone Android et diffuser n’importe quoi pour faire le buzz, dit-on, ou pour avoir le maximum de followers. Justement, si on a un tant soit peu de respect pour ces followers, on ne doit alors leur servir que des informations crédibles, parce que vérifiées, recoupées et triées. Rappelons que si l’écrivain c’est 10% de transpiration et 90% d’inspiration parce qu’on peut user le maximum de son génie inventif, c’est tout le contraire du journaliste qui met alors en œuvre seulement 10% d’inspiration, mais 90% de transpiration, si l’on considère la rigueur à laquelle il faut faire appel dans le traitement de l’information.
Ceci étant, n’importe qui ne peut se lever et écrire des badineries sur un citoyen, surtout sur un homme public de la trempe de Hamady Sangaré dit Zé, pour tenter de le couvrir de pou et de boue par la diffusion d’informations qui portent atteinte à son honorabilité. Le faisant, Hamza B. Sow s’est exposé et ce qui devait arriver arriva : Hamady Sangaré a porté plainte et après le soit-transmis du procureur de la commune IV, la police du 14è arrondissement est aux trousses du Facebooker qui doit répondre de l’accusation de diffamation.
Pourtant, on pouvait ne pas en arriver-là si dès les premières minutes de sa publication faisant état d’une fuite à l’étranger de Hamady Sangaré pour s’extraire de la justice à ses tousses dans le cadre e la lutte anti-corruption, Hamza s’était ravisé en procédant aux rectificatifs nécessaires, après les réactions de l’intéressé lui-même et de ses amis. En effet, Hamady Sangaré l’a saisi directement sur sa page Facebook pour lui signifier que, contrairement à ce qui se dit depuis quelques jours, il n’est nullement en fuite en Guinée. Il est bel et bien en France où il s’occupait de l’inscription et de l’installation de sa fille qui doit y entamer des études supérieures. Hamady a même publié des photos de lui, en France, en compagnie de son épouse résidant à Paris et en compagnie de sa fille.
Et Hamady de préciser qu’il n’a rien à se reprocher et n’est d’ailleurs nullement inquiété pur quoi que c soit. Il vaque à ses occupations et reviendra bientôt au Mali lorsqu’il aura fini avec l’objet de son voyage.
Avant cet incident, nous étions entrés en contact avec Hamady Sangaré pour une interview exclusive et il avait répondu être justement sur le chemin de l’aéroport pour se rendre en Europe pour deux raisons : d’abord régler certaines formalités liées à sa nomination comme consul honoraire de la Slovaquie au Mali et ensuite inscrire et installer sa fille pour ses études en France.
Malgré notre insistance pour laisser passer l’orage, Hamady Sangaré qui tient à prouver qu’il est blanc comme neige, ne pouvait laisser pareille occasion de saisir la justice qu’on dit le rechercher. C’est une autre façon de prouver que sa fuite dont on parle est du ressort du fakenews. En plus, dit-il, pourquoi un citoyen s’arrogerait-il le droit de nuire gratuitement à une personnalité pour uniquement se faire plaisir avec un soi-disant buzz sur les réseaux sociaux ?
En tout cas, si Hamza avait procédé au rectificatif nécessaire en reconnaissant son erreur, ce qui est humain, peut-être qu’on n’allait pas en arriver à une phase judiciaire. Et tomber entre les mains du procureur Touré par ces temps qui courent, ce n’est pas de la rigolade.
“Il faut que dans ce pays on arrête de salir les gens comme on veut sans aucun conséquence. La construction du nouveau que nous appelons de tous nos vœux passe aussi par le respect d’une certaine éthique et des règles immuables sans lesquelles la paix et la cohésion sociales restent de vains mots. Nous exigeons de l’Etat qu’il soit fort notamment en termes d’application des lois. Mais nous, citoyens, avons notre rôle à jouer dans le respect des lois sans lesquelles la vie commune serait difficile”, nous précise Hamady Sangaré que nous avons pu joindre au téléphone pour recouper l’information sur les poursuites judiciaires qu’il a initiées contre Hamza B. Sow.
Pour terminer, Hamady Sangaré dit Zé ajoute : “Ceux qui me connaissent savent à quel point je sais tolérer et supporter parce que j suis conciliant, un homme de consensus. Mais s’il s’agit de l’honneur et de la dignité de ma famille qu’on foule aux pieds, je fais face, comme l’aurait fait n’importe qui.”