Le siège de la Confédération des Sociétés des Producteurs de Coton (C-SCPC), au quartier du fleuve a frôle les émeutes le mardi dernier. La raison, l’imposition d’un administrateur provisoire à la tête de leur confédération.
Les producteurs de coton de toutes les sociétés coopératives de production de coton du pays ont abandonné leurs champs pour venir manifester leurs mécontentements à Bamako le mardi 12 octobre. Ils ont pris d’assaut leur siège pour dire non à Soulyemane Fomba nommé par des gens qui non ni la qualité ni la légalité.
Fomba dont l’ordonnance gracieuse de nomination n°32, du 1er septembre 2021 a été annulée par le tribunal de Grande instance de la Commune III, le 17 septembre, a récupéré son fauteuil le mardi dernier. Il a en même temps empêché Bakary Koné, le président légal de la C-SCPC (élu le 10 juillet 2021) et ses hommes d’accéder aux locaux. L’administrateur imposé et soutenu par des mains invisibles au compte de Bakary Togola et du clan RPM, a brandi un arrêt de la Cour d’appel de Bamako en date du vendredi 8 octobre 2021, qui a cassé l’ordonnance gracieuse de rétractation de la Commune III. Il a réquisitionné les forces publiques pour empêcher l’entrée de la C-SCPC à ses membres qui y avaient prévu un meeting le même mardi.
Les producteurs noirs de colère ont unanimement condamné cette façon de leur en imposer. Ils ont interpellé les plus hautes autorités du pays de mettre fin à l’injustice ourdie contre eux. Tout en louant les efforts des autorités à leur égard pour la réussite de la saison, ils ont demandé aux autorités de jouer leur partition au risque de voir compromettre la saison cotonnière en cours. Selon eux, aucun service ni faîtière qu’il soit gouvernemental, associatif ou privé ne peut s’immiscer dans les affaires intérieures des cotonculeurs.