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Se cachant derrière sa prétendue nationalité Marocaine : Moustapha Ben Barka fait un pied de nez à la justice malienne !
Publié le samedi 16 octobre 2021  |  Infos24
Cérémonie
© aBamako.com par mouhamar
Cérémonie de remise des équipements informatiques aux structures impliquées dans la gestion et la délivrance du permis de construire
Bamako, le 07 juillet 2014 au gouvernorat du district. Le ministre de l`Industrie et Promotion des investissements : M. Moustapha Ben Barka a présidé ce lundi la cérémonie de remise des équipements informatiques aux structures impliquées dans la gestion et la délivrance du permis de construire.
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Convoqué par la Cour suprême dans le cadre des enquêtes sur le scandale de l’acquisition de l’avion de commandement mis à la disposition du président de la République, Moustapha Ben Barka, ancien ministre et ex-secrétaire général de la Présidence de la République, fait un pied de nez à la justice de son pays. En tant que vice-président de la Boad au nom du Mali, il peut arguer aujourd’hui de sa nationalité marocaine pour tenter de se soustraire aux juridictions maliennes.

Moustapha Ben Barka, que certains surnommaient « L’homme de tous les dossiers » sous le magistère du président IBK, pour magnifier sa puissance au sein du régime, soutenu qu’il était par le clan familial au pouvoir, peut se souvenir maintenant qu’il est un Marocain, après avoir été au cœur de l’appareil d’Etat du Mali, où il a occupé des postes stratégiques.
Les Maliens sont étonnés d’apprendre aujourd’hui que M. Ben Barka se targue d’être un Marocain pour ne pas déférer à une convocation de la justice malienne. De quoi le fils de Lamine Ben Barka, un Malien, ancien directeur de l’Agetipe sous Alpha Oumar Konaré, a-t-il donc peur ? S’il n’a rien à se reprocher, qu’il se présente devant les enquêteurs pour donner sa version des faits et se défendre. On dit souvent que le respect du droit à la présomption d’innocence est un principe sacro-saint, mais si l’intéressé adopte une attitude qui fait penser à une présomption de culpabilité, certainement qu’il a bien des choses à se reprocher.
C’est dommage de voir qu’après Karim Keïta qui refuse de se rendre à la justice malienne malgré un mandat d’arrêt international motivé par un dossier d’enquête criminelle, notamment l’affaire de disparition du journaliste Birama Touré, c’est son cousin Moustapha Ben Barka qui cherche à utiliser des pirouettes pour échapper à une enquête le concernant. C’est dommage donc pour les Maliens de découvrir, sur le tard évidemment, que ceux qui les ont dirigés pendant huit ans, après avoir pillé les ressources financières, montrent désormais que le Mali, ils s’en tapent le jabot.
Moustapha Ben Barka, rappelons-le, était au cœur du système IBK où « Ma famille d’abord » l’avait imposé pour être son œil, son oreille et parfois même son bras pour agir dans le sens des intérêts du clan familial.
Depuis 2014, notamment suite aux audits d’une part du marché scandaleux des équipements militaires où, au bas mot, 100 milliards de nos francs ont été engloutis et d’autre part de l’acquisition de l’avion de commandement qui aurait coûté 7,4 milliards de FCFA pour se retrouver facturé à l’Etat malien à plus de 20 milliards de FCFA, des noms circulaient déjà et celui de Moustapha Ben Barka revenait beaucoup.
Maintenant que la machine judiciaire est en marche pour que les Maliens puissent savoir qui a fait quoi et qui leur a volé combien et comment, concernant ces deux affaires, Moustapha Ben Barka peut se souvenir qu’il est un bon Marocain, après avoir eu accès à nos richesses en tant que Malien et par la même occasion avoir bénéficié de largesses et prébendes du régime IBK en tant que Malien, comme en témoigne le poste qu’il occupe actuellement à la Boad, en tant que vice-président au nom du Mali.
Il a beau user d’arguties pour se faire passer pour un Marocain, il répondra à la justice malienne pour assumer sa part de responsabilité dans la gestion de certaines affaires et principalement le dossier relatif à l’acquisition de l’avion présidentiel.
Le peuple malien, dans son ensemble, attend donc de voir la réaction des autorités de la Transition pour gérer le cas Moustapha Ben Barka avec rigueur et célérité.
C’est le lieu de rappeler que l’ex-ministre Mahamadou Camara, qui n’a réellement connu le Mali que récemment, pouvait se targuer d’être un Français, pays où les Maliens l’ont connu et découvert, notamment à travers le magazine Jeune-Afrique avec lequel il a collaboré. Mais il s’est présenté devant la justice qui l’a placé sous mandat de dépôt. Même si c’est une véritable épreuve que d’être emprisonné, il a fait quand même fait preuve de dignité et de responsabilité, en assumant sa nationalité malienne et à ce titre, il a occupé de hautes fonctions qui lui valent aujourd’hui toutes ces accusations et poursuites. Ce que l’Histoire retiendra.

Ibrahim M.GUEYE/INFOS24
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