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Situation politique au Mali : Le Front pour la sauvegarde de la démocratie soutient la prolongation de la transition
Publié le lundi 18 octobre 2021  |  L’Inter de Bamako
Conférence
© aBamako.com par MS
Conférence de presse du Front pour la sauvegarde de la démocratie
Bamako, le 12 octobre 2021. Le Front pour la sauvegarde de la démocratie a tenu une conférence de presse à la maison des aînés de Bamako, ce mardi.
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Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a organisé une conférence de presse à la maison des Aînés, mardi 12 octobre 2021. L’occasion était bonne pour ce regroupement politique de donner ses points de vue sur les grandes questions qui dominent l’actualité nationale et internationale.
Ainsi, selon ses organisateurs, cette conférence de presse est une réaction légitime face aux propos, selon eux, peu avenants tenus par les plus hautes autorités françaises. En effet, selon les conférenciers, le Premier ministre le docteur Choguel Kokalla Maïga, représentant du chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, du haut de la tribune de l’ONU à New York, s’est adressé au monde entier à l’occasion de la 76ème Session pour dépeindre la situation qui est celle du Mali, son pays, empêtré des années durant dans une crise complexe et multidimensionnelle dont la France est un acteur majeur.



Pour les responsables du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) Front, il n’en fallait pas plus pour voir celle-ci se défoncer sans retenue aucune sur leur Premier ministre et sur les Institutions d’un pays pour lequel elle a déclaré urbi et orbi être venue pour l’aider à se débarrasser des groupes djihadistes opérant dans le Sahel.



Le FSD trouve ces propos des plus hautes autorités françaises inacceptables et discourtois et exprime ses vives indignations

Le FSD tient à faire savoir aux autorités françaises et à toute la communauté internationale que le constat fait par le Premier ministre Dr Maïga, à New-York, le samedi 25 septembre 2021, est, on ne peut plus clair, objectif et rencontre l’assentiment et l’adhésion de la grande majorité des Maliens qu’ils soient du Centre, du Nord, de l’Est, de l’Ouest et du Sud.

Le FSD, porte drapeau de la lutte pour un Mali Koura, soutient son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et son président de la transition, le colonel Assimi Goïta et les félicite pour leur courage face à l’adversité et leur souci de voir le Mali recouvrir toute son intégrité territoriale, son unité nationale et sa dignité.

Face au constat de manque de résultats satisfaisants, cela malgré la présence des forces étrangères avec des moyens militaires énormes et celle des Forces armée maliennes (FAMa), le FSD invite le gouvernement à engager sans désemparer la réflexion en vue de reprendre en mains les réorientations indispensables en vue d’optimiser la lutte contre le terrorisme.

Le FSD rappelle que seules les forces de défense et de sécurité du Mali et les forces étrangères amies sous commandement malien, disposent du droit et de la légitimité de porter des armes dans le cadre de leur mission régalienne et que toute unité irrégulière est illégale. En conséquence, le FSD invite le gouvernement à engager dans les meilleurs délais une vaste opération de désarmement en ayant comme préalable que tout détenteur d’armes soit considéré comme terroriste à l’exception de celles spécifiées ci-haut.



Le FSD s’engage pour les Assises de la Refondation

Parlant des Assises nationales de la refondation (ANR), le FSD se félicite et salue le calendrier de déroulement annoncé par le gouvernement prévu du 15 octobre au 21 novembre 2021. Selon les conférenciers, ces Assises constituent le socle de la refondation tant souhaitée par l’ensemble du peuple malien.

Pour le FSD, ces Assises sont autant plus importantes que ses recommandations et conclusions auront un caractère exécutoire et conduiront à des réformes politiques et Institutionnelles. À cet égard, il exhorte toutes les composantes de la nation malienne à se mobiliser pour la réussite de ces Assises.



Le FSD pour des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous dans un délai raisonnable

En ce qui concerne les élections à venir, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) tient à tirer les leçons du passé et appelle ainsi le gouvernement à réunir les conditions minimales nécessaires pour la tenue des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous les Maliens.

Répondant à la question d’un journaliste portant sur le délai de la durée de la transition, le FSD a été, on ne peut plus clair. Selon ses responsables, il est impossible de tenir les élections à la date du 22 février 2022. Pour le FSD, tenir les élections coûte que coûte à la date indiquée, c’est aller droit à la catastrophe car, selon lui, aucune condition n’est réunie à la date d’aujourd’hui pour que ces élections se tiennent à cette date. C’est pourquoi, pour les conférenciers, il est nécessaire de procéder à une prorogation de la durée de la transition pour qu’il y ait le minimum de temps nécessaire pour mener des réformes nécessaires pouvant conduire à des élections crédibles et transparentes préservant ainsi notre pays des crises post- électorales à répétition.



Le FSD soutient le gouvernement dans sa lutte contre la corruption et la délinquance financière

Les conférenciers n’ont pas manqué également de profiter de cette occasion pour féliciter et encourager le gouvernement dans sa croisade contre la corruption et la délinquance financière engagée depuis un moment. Le FSD salue la détermination des autorités de la transition et les encourage vivement à continuer l’opération au nom du principe de redevabilité afin que notre pays soit totalement débarrassé de ces mauvaises pratiques qui n’ont que trop duré.



Le FSD salue l’apaisement du climat social

Par la même occasion, le Front pour la sauvegarde de la démocratie tient à féliciter le gouvernement pour l’apaisement du climat social et l’encourage à poursuivre la voie du dialogue pour trouver des solutions pérennes aux différentes revendications légitimes des populations.

Le FSD qualifie le récent sommet Afrique-France, tenu à Montpellier, le 8 et le 9 octobre dernier, de la manipulation voire de l’instrumentation de la jeunesse africaine et surtout une attentatoire à la souveraineté de nos États.

L’actualité internationale n’a pas échappé aux questions des journalistes. C’est ainsi que répondant à une question des journalistes relative à la tenue récente du sommet Afrique-France, à Montpellier, les 8 et 9 octobre 2021, question qui a porté sur le format donné à ce sommet par les autorités françaises à savoir: réunir les jeunes et la société civile africaine autour du chef d’État français sans leurs dirigeants, les conférenciers se sont montrés très critiques à l’égard de cette attitude des autorités françaises.

Pour les conférenciers, sans manquer de considération à l’égard des jeunes qui y ont participé, ce sommet est un non événement. Ces jeunes, selon eux, sont partis seulement pour amuser la galerie.

Les conférenciers se disent plutôt indignés par la tenue de ces genres de sommets car, selon eux, ils ne sont que le manifeste de cet esprit paternaliste qui anime les autorités françaises à l’égard des Africains, sinon, s’étonnent-ils, on ne parle que de Sommet Afrique-France, pourquoi il n’y a pas de Sommet Inde-Angleterre ? Pourquoi pas de sommet France-Indonésie ? Pourquoi il n’y a pas de Sommet France Vietnam ? Cela veut dire tout simplement, selon eux, que nous ne sommes pas indépendants.

L’histoire de sommet Afrique-France ne relève que la pure manipulation, il traduit la volonté manifeste de la France d’instrumentaliser cette jeunesse qui est l’avenir de l’Afrique. Donc, il revient à la jeunesse de prendre conscience de cela pour rompre avec cette nouvelle forme de colonisation qui ne dit pas son nom.

Pour terminer, les conférenciers ont lancé un vibrant appel à la diaspora malienne, partout où elle se trouve à un sursaut national pour sauver la patrie du danger qui la guette.

À noter que cette conférence de presse a connu la présence, d’à peu près, de tous les présidents de partis, d’associations et groupements d’associations membres du Front pour la sauvegarde de la démocratie, regroupement politique dont le Premier ministre lui-même est le premier responsable.

Daouda DOUMBIA
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