SociétéRattachement du centre commercial à la Commune II: Le Collectif touche pas ma commune III ” An te dje na ye” invite les autorités à abandonner le projet
Le Collectif touche pas ma commune III «AN TE DJE NA YE» a tenu le vendredi 15 octobre dernier à la Bourse du travail, un point de presse pour exprimer le mécontentement de toute commune III au projet de rattachement du centre commercial à la Commune II, sur simple demande des familles dites fondatrices de Bamako. Ce point de presse a vu une forte mobilisation des jeunes, femmes, vieux, des autorités coutumière et religieuses de la commune III. Lors de cette rencontre avec les journalistes, les organisateurs ont parlé d’une même voix tout en demandant aux autorités du pays le pur et simple abandon de ce projet de découpage. A cette occasion une déclaration a été lue par le porte parole du collectif, Mamadou Sidibé.
Dans sa déclaration, il a déploré que 43 ans après l’ordonnance du délimitation de la commune III et 39 ans après la lois N 82-29 /AN-RM du 01 avril 1982 portant modification de l’ordonnance de 1978, la commune III s’est retrouvée poignardée en plein dans le cœur, lors de la séance de restitution du mardi 03 septembre 2021 tant, par ce qui a été dit, que par la manière dont il a été dit et mieux, en violation flagrante et inqualifiable de toutes les lois en vigueur depuis 1978 ainsi que du rapport général de la commission chargée de la réorganisation territoriale qui n’a fait mention d’aucune réclamation officielle au niveau du district de Bamakn.
Selon Sidibé, malgré l’annonce de ce projet d’expropriation injurieux pour la commune III, les chefs des quartiers et toutes les organisations faitières de la Commune III, à travers la commission crée à cet effet, ont adressé une lettre au Gouverneur du District, le 13 septembre pour marquer l’opposition de toute la Commune III au projet de rattachement du centre commercial à la Commune II, sur simple demande des familles dites fondatrices de Bamako. En ampliations: Le Président de la Transition le CNT; le Premier ministre: le ministre de l’Administration du territoire; de la Réconciliation; le maire du District ainsi que le maire de la Commune III. A ce jour, seul le CNT a sollicité une rencontre avec la commission, après réception de la lettre du 13 septembre, a-t-il regretté.
Et de préciser que ”Le coup de silence ayant son implication dans un crime commis, nous sommes en droit de croire à une complicité de la part des autorités avec les familles dites fondatrices, dans ce projet sans lendemain et insultant, pour toute la Commune III”, a-t-il déclaré, avant d’indiquer ”c’est fort de ce constat regrettable, que les autorités administratives. Coutumières, religieuses, culturelles, les faitières ainsi que toutes les filles et tous les fils de la Commune III, ont ressenti ce projet scandaleux de rattachement du centre commercial à la Commune II, comme un mépris, greffé à une insulte d’une gravité sans pareille”. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités compétentes en charge du projet découpage de s’impliquer pleinement auprès du Gouverneur, afin qu’une restitution fidèle du rapport général de la commission chargée de la réorganisation territoriale au niveau de la Commune III, conformément aux lois en vigueur, a-t-il invité. ‘Nous nous donnons jusqu’au vendredi prochain, pour que notre demande soit réalisée par des voix autorisées car, nous estimons que notre plus précisément Bamako n’a nullement besoin d’une situation conflictuelle au regard, de la situation générale de notre pays” a t-il lancé comme ultimatum.
Malgré cela, si toutefois, la Commune III n’a pas gain de cause par les voix autorisées, alors des actions appropriées seront menées jusqu’à ce que la Commune III soit mise dans ses droits, a-t-il mis en garde.