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6eme congrès ordinaire du PASJ : L’Adema ne sera pas aux assises de la refondation, selon son président sortant
Publié le mardi 19 octobre 2021  |  le Temoin
6è
© aBamako.com par AS
6è Congrès ordinaire de l`ADEMA PASJ: Marimatia Diarra élu président
Bamako, le 18 octobre 2021. Le 6è Congrès ordinaire du parti ADEMA-PASJ a été élu M. Marimatia Diarra comme président du parti au CICB.
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L’annonce a été faite par le Professeur Tiémoko Sangaré, lors de la cérémonie d’ouverture du 6 eme congrès ordinaire du PASJ, le 16 octobre 2021, au Centre International de Conférence de Bamako. L’événement a drainé du beau monde dont le Pr Dioncounda Traoré ainsi que les membres du Comité Exécutif du parti, des sous-sections et sections du district ainsi que de l’intérieur du pays. Les militants et sympathisants se sont également fortement mobilisés pour prendre part au rendez-vous moult fois reporté et déterminant dans l’avenir de la Ruche. Et pour cause, en plus de discuter de la vie de l’Adema et de le doter de nouvelles orientations pour son renforcement, les assises devraient être sanctionnées par la mise en place d’une nouvelle direction capable de relever les nouveaux défis électoraux qui s’annoncent.
Dans son adresse d’ouverture, le Président sortant, Tiémoko Sangaré, en dressant le tableau de la situation sécuritaire et politique, s’est en même temps étendu sur les choix et positions de sa formation ces derniers temps.



Sur la crise sécuritaire, l’Adema-PASJ, selon son président, s’inscrit en droite ligne des résolutions du Dialogue National Inclusif et accueille favorablement un changement d’approche de résolution de la crise qui consiste à explorer la voie du dialogue tout en demeurant fidèle «aux valeurs non négociables de la forme républicaine de l’Etat, de la laïcité et de l’unité nationale».

Au plan politique, le Président des Abeilles estime que l’incertitude dans lequel est plongé le Mali est telle que la Transition donne l’impression d’être déboussolée. Quant aux clivages politiques, le PASJ, par la voix de son président, dira qu’ils n’ont jamais atteint une telle dans le pays. Et la sortie de cette zone de turbulence, aux yeux du Pr Sangaré, passe par l’inclusion et le rassemblement de toutes les forces vives de la nation ainsi que par l’union sacrée de tous autour des valeurs positives, républicaines et démocratiques. Le Président des Abeilles, dans la même veine, a exhorté les plus hautes autorités à une posture fédératrice et à éviter «les comportements belliqueux, revanchards et de mépris»

Parlant du cadre de concertation pour une transition réussie, qui regroupe plusieurs forces politiques dont l’Adema, il assure qu’il ne s’agit point «d’un regroupement d’opposition à la transition, d’une force de violence ou d’un regroupement qui instrumentalise les peines, les malheurs et les souffrances des maliens pour le pouvoir», mais d’une entité dédiée à la réussite de la transition dans le respect des engagements que ses autorités ont pris devant le peuple malien et la communauté internationale.

S’agissant de l’organe unique de gestion des élections, l’Adema-PASJ, selon son Président, tout en en approuvant le principe, émet des réserves sur sa faisabilité dans les délais impartis à la transition. Il en est de même pour le projet d’Assises pour la Refondation qui soulève nombre d’interrogations et doutes quant à la sincérité de ses objectifs affichés et le risque d’en faire un stratagème d’extension unilatérale de la période transitoire, a-t-il expliqué T. Sangaré avant de laisser entendre que l’Adema les juge de trop après le Dialogue National Inclusif de 2018 et que sa participation est conditionnée à la levée de toutes les équivoques. Et pour cause, le dysfonctionnement des institutions est plus du fait des acteurs en charge de leur animation que de la «pertinence des textes qui les régissent». Et de marteler au passage que «la vocation de la Transition n’est ni d’imposer aux futures Autorités (…) des dispositions législatives ou règlementaires non consensuelles, ni de figer une fois pour toutes les choix et les priorités de la Nation»

L’autre temps fort de l’ouverture des assises aura été les témoignages des partis amis qui, tout à leur manière, ont exprimé leur sentiment de proximité sinon d’appartenance à la Ruche. Le ton saillant de cette série a été donné par Baba Cissé de l’Asma de Soulmeylou B Maiga. «Nous n’avons pas de conseils à donner à l’Adema, nous suivons l’Adema », a-t-il lancé avant que le Président du PS Yelen Kura n’insiste sur la grandeur de l’Adema ainsi que des hommes et femmes qui l’animent. « Nous sommes de ceux qui ont la nostalgie de voir l’Adema au pouvoir. Nous avons en commun avec l’Adema, ce dont notre pays a besoin aujourd’hui : sortir de l’impasse et relever les défis auxquels notre nation est confrontée», a-t-il lancé. Et Djiguiba Keita dit PPR de mettre l’accent le rêve bisé de sa

formation de fusionner avec l’Adema avant de plaider pour un retour aux fondamentaux du mouvement démocratique de 1991. Sauf qu’aux yeux du Président de ACRT Faso-Kawili, Kaou Djim, ce retour n’est pas possible avec un restaurateur à la tête du gouvernement, allusion faite surement à Choguel K Maiga. Pour sauver la démocratie, le vice-président du CNT, sous les applaudissements des congressistes, a appelé à un sursaut pour déposer ce restaurateur, a-t-il lancé. Hady Niangadou du MPM a pour sa part invité les responsables des partis politiques à se donner la main pour prouver aux détracteurs de la classe politique que celle-ci n’a pas échoué. «Sortons dans la diversion pour aller vers la cohésion», a-t-il lancé



Amidou Keita
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