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Affaire Wagner: Dr Choguel Kokalla Maïga appelle à arrêter « le procès d’intention » contre le Mali
Publié le mercredi 20 octobre 2021  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita rencontre le M5-RFP
Bamako, le 05 Juillet 2020. Dans le cadre de la recherche de solution à la crise sociopolitique, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a rencontré des membres du M5-RFP. Dr Choguel Kokala Maiga s`est prêté aux questions des journalistes au sortir de cette rencontre
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Dans une interview accordée à nos confrères du journal le monde en ce début de semaine, le premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, a indiqué que les discussions entre le Mali et le groupe paramilitaire russe Wagner, ne sont que des ‘’rumeurs’’.
Y a-t-il un divorce entre le Mali et la France ? Non, selon Dr Choguel Kokalla Maïga. C’est en cas ce qu’il a déclaré dans cette interview avec nos confrères. « Il peut y avoir des scènes de ménage mais je ne crois pas beaucoup au divorce. Malgré tout ce qui se dit, je ne crois pas qu’une rupture des liens militaires avec la France soit pour demain. Sur le plan politique, économique et sécuritaire, trop de choses lient le Mali et la France pour qu’une équipe [celle d’Emmanuel Macron] en précampagne [électorale], sur un coup de tête ou une saute d’humeur, vienne tout remettre en cause. Nous avons décidé de n’insulter ni le passé ni le présent, encore moins l’avenir. Il nous reste encore beaucoup de choses à faire ensemble », a précisé Dr Choguel Kokalla Maïga qui réitère son accusation selon « la France a entrainé les terroristes » à Kidal.
Le premier ministre soutient que la France a abandonné le Mali ‘’en plein vol’’. « En juin dernier, on s’est réveillé un matin en entendant dans les médias que la France suspendait ses opérations militaires avec l’armée malienne, sans nous prévenir ni nous donner d’explication, tout ça parce qu’un nouveau gouvernement qui ne leur convenait pas avait été mis en place (suite au second coup d’État du 24 mai). Un mois plus tard, au sommet du G5 Sahel, Emmanuel Macron est venu nous annoncer que « Barkhane » allait se retirer », a expliqué Dr Choguel Kokalla Maïga. Mais si Paris soutien qu’il y a eu de discussions, en amont, sur le retrait progressif de la Barkhane au Mali, le chef du gouvernement soutient le contraire. Selon lui, c’est la décision du président français qui a poussé le gouvernement malien à penser à la diversification des partenaires. « Depuis, notre gouvernement a bien compris que s’il ne compte que sur un seul partenaire, il pourra à tout moment être abandonné. Nous en cherchons d’autres », a-t-il précisé à nos confrères du le monde. Concernant le retrait des troupes français en cours, le premier ministre a affirmé : « On s’interroge. La France a décidé de se concentrer sur le Liptako, où l’EIGS (État islamique au Grand Sahara) est le plus actif. Or, le groupe le plus dangereux pour l’État malien, c’est le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). Pendant qu’Al-Qaida multiplie ses attaques, notre principal allié, en tout cas celui que nous croyions l’être, décide de quitter sa zone d’influence pour se concentrer sur les trois frontières. N’est-ce pas de l’abandon en plein vol ? Nous sommes en train de chercher des solutions ».
Pas d’accord entre le Mali et Wagner
Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’il ne connait pas Wagner. Et il estime d’ailleurs que les autorités maliennes sont victimes de ‘’ procès d’intention’’. « Ce sont des rumeurs, à ce stade-là. Le jour où nous conclurons des accords avec quelque pays que ce soit, nous les rendrons publics. En attendant, qu’on ne nous fasse pas de procès d’intention ! », a-t-il plaidé avant d’ajouter : « ce sont des menaces qui, aujourd’hui, sont sans objet, parce que nous n’avons pas signé d’accord avec qui que ce soit. Il n’y a pas de flou ! Ce que nous avons, c’est un accord avec l’État russe (conclu en juin 2019). Dans ce cadre, nous achetons des équipements militaires – on en a reçu récemment –, et nous demandons à des instructeurs russes de former nos militaires. Nous sommes en discussion avec l’État russe, nous ne le cachons pas. Nous cherchons tous les moyens et le concours de tous les États qui pourraient nous aider à sécuriser notre peuple ».
Il faut préciser que certains médias ont annoncé, la semaine dernière, le début du recrutement par la société Wagner au Mali.
Boureima Guindo
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