Dans notre précédente parution, nous évoquions la volonté des employés de la station Total-Mali d’aller en grève de 72 heures les 27, 28, 29 octobre 2021 pour dénoncer leurs conditions de vie et de travail. Frappés par le même sort, des employés des stations Shell et Oryx ont décidé de se joindre à ce combat pour l’amélioration de leurs conditions.
Tout comme la station Total, des employés (pompistes et vendeuses) des stations Shell et Oryx se plaignent eux aussi des mauvaises conditions de vie et de travail qu’ils qualifient de « l’exploitation ». Pour dénoncer cet état de fait et exiger de meilleurs contrats de travail entre ces sociétés pétrolières et leurs employés, les pompistes et autres vendeurs dans les stations Total, Shell et Oryx ont décidé de suspendre le travail pendant 72 heures, à partir du mercredi 27 octobre prochain. Les préavis de grève ont été déposés depuis quelques jours sur les tables des directions générales. Pour ces employés, « ces trois sociétés pétrolières exploitent leurs employés ».
En plus d’être sous-payé, les employés des stations Shell et Total sont privés des primes de transport (12000 FCFA par mois), de scolarisation des enfants (15 000 FCFA), de fin d’année (treizième mois), d’ancienneté, etc. Ils dénoncent aussi le non-respect des 40 heures de travail par semaine. Selon eux, le reste du temps considéré comme des heures supplémentaires n’a jamais été prises en charge.
A en croire des témoignages, dans la convention signée avec le gouvernement, ces sociétés multinationales ont promis de mettre les employés maliens et ceux des autres pays de la sous-région dans les mêmes conditions. Mais, regrette-t-ils que le contenu de ce document soit violé au su des plus hautes autorités.
Censés être payés entre 150 000 à 200 000 CFA, des employés de ces sociétés pétrolières disent n’en percevoir que 75 000f pour les plus chanceux, sinon 30000 ou 15 000 FCFA. Un salaire misérable pour celui qui travaille de 6 heures du matin à 1 heure voir 2 heures du matin.