Le président Vladimir Poutine a assuré jeudi que la société privée russe de sécurité Wagner, dont la présence a été notamment signalée en Afrique et inquiète la France, ne sert pas les intérêts de l'Etat russe.
Ses membres "ne reflètent pas les intérêts de l'Etat russe. Et ils ne sont pas quelque part au nom de l'Etat russe. Il s'agit d'une entreprise privée et d'intérêts privés", a déclaré M. Poutine, interrogé sur la présence de paramilitaires de Wagner au Mali au cours d'un forum à Sotchi (sud-ouest). Selon lui, si les intérêts de sociétés privées de sécurité telles que Wagner "commencent à entrer en conflit avec les intérêts de l'Etat russe", alors Moscou se devra de "réagir". Le groupe Wagner, avec qui les autorités russes démentent tout lien, fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais il est accusé, en particulier par la France, d'agir pour le compte du Kremlin là où il ne veut pas apparaître de manière trop officielle. Il serait dirigé par le richissime homme d'affaires russe Evguéni Prigojine, considéré comme étant proche de M. Poutine. Wagner n'a aucune existence légale en Russie, où les sociétés militaires privées sont interdites par la loi. La présence des hommes du groupe Wagner a été signalée dans plusieurs pays d'Afrique, notamment en Centrafrique, mais aussi en Syrie et en Libye. Ces paramilitaires ont été accusés d'exactions par des témoins, des ONG et des experts des Nations unies.