Dans sa mission de contribuer au développement socioéconomique et culturel du cercle de Tombouctou, l’Association des Ressortissants pour le Développement du cercle de Tombouctou (ARDCT), s’est lancée dans l’organisation très prochaine de la fête du Maouloud 2021 à Tombouctou. C’était à la faveur d’un point de presse le mercredi 13 octobre à la Maison des Jeunes.
Selon les organisateurs, le Maouloud 2021, à Tombouctou, sera fêté à travers un ensemble d’activités. Avec le partenaire l’institut culturel Afro-Arabe (ICAA), une conférence intitulée la « viabilisation économiques des manuscrits anciens de Tombouctou » sera organisée. Il y aura un concours de lecture du Saint Coran et des panégyriques, une journée citoyenne, entre autres. La jeune association, qui se veut actrice du développement de l’ensemble du cercle de Tombouctou s’est lancée dès sa création dans la célébration de la fête du Maouloud dans la Cité des 333 Saints. Elle veut amplifier la participation des citoyens maliens et des étrangers qui vivent parmi nous à cet important événement.
Dans son discours, le président de la commission d’organisation de l’association, Amadoun Sormoye, a laissé entendre que le Maouloud est une véritable opportunité pour le développement du tourisme et de la culture, et, chaque personne se rendant à Tombouctou est un potentiel investisseur dans le tourisme et l’hôtellerie. « Elle dépense au moins 300 000 F CFA ce qui est une aubaine pour l’économie du tourisme », dit-il. Pour lui, magnifier la célébration du Maouloud à Tombouctou, c’est un rappel historique, chaque année. En effet, le « Mà Alassara », septième jour de l’apparition parmi nous du notre vénéré prophète Mohamed (SAW) se fête au pied de la célèbre mosquée de Sankoré, première université de l’Afrique au sud du Sahara et en face de l’habitat d’un de nos plus illustres maliens, Ahmed Baba. Ce savant et patriote dont l’attachement au Mali et à Tombouctou n’a d’égal que la haute qualité de son savoir et de sa culture. Cependant l’ARDCT entend magnifier les manuscrits anciens de Tombouctou et leur contenu tout en précisant que l’enseignement qu’ils ont organisé au 15ème siècle correspond au niveau DEUG II de l’enseignement contemporain dans les sciences, la médecine, la philosophie, la littérature, l’astrologie.
Elle entend aussi interpeler les autorités en charge de l’enseignement au Mali car déplore-t-elle, les manuscrits anciens de Tombouctou sont enseignés en Afrique du Sud et pas au Mali. Les universités sud-africaines ont traduit en anglais le contenu des manuscrits anciens de Tombouctou et présentement, elles donnent un enseignement tiré desdits manuscrits anciens. « Nous devons redoubler d’efforts afin que les manuscrits soient enseignés dans nos écoles et universités », ont conclu les acteurs.