L’atelier de formation sur le journalisme sensible aux conflits des journalistes des régions de Mopti, Gao Tombouctou, Taoudeni, Ménaka et Kidal s’est tenu du 21 au 22 octobre 2021 à Sévaré (Mopti). Cette session de Mopti est la suite de celle tenue à Bamako les 15 et 16 octobre pour les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako, et s’inscrit dans le cadre du plan d’actions prioritaires 2021-2022 du Schéma Directeur du ministère de la Réconciliation, de la Paix et la Réconciliation Nationale, mise en œuvre par la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale (MARN) grâce à l’appui financier de la GIZ, avec l’accompagnement de la Maison de la Presse.
Plusieurs personnalités ont pris part à cet atelier de deux jours dans la région de Mopti dont les représentants du ministère de la Réconciliation, de la Paix et la Réconciliation Nationale, de la GIZ et de la Maison de la Presse, de Ibrahim Timbo de la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale et bien d’autres. Pendant deux jours, une soixantaine de journalistes de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne ont bénéficié de la formation sur la résolution des conflits ; la notion du journalisme sensible aux conflits ; les principes de base du journalisme ; le journalisme et la gestion des rumeurs ; l’examen du traitement médiatique des conflits au Mali ; les genres journalistiques ; la protection des journalistes et des médias en période de conflits armés avec des exercices pratiques. Cette session de formation a été sanctionnée par la remise d’attestations aux participants. Selon les experts, un conflit est une relation entre au moins deux parties (individus ou groupes) qui ont ou pensent avoir des objectifs, des besoins et des intérêts incompatibles. Et le journaliste qui est un faiseur d’opinion est appeler à jouer un rôle crucial pour la résolution des conflits. C’est ce qui explique d’ailleurs cette série de formations à l’intention des journalistes organisée par le ministère de la Réconciliation, de la Paix et la Réconciliation Nationale à travers la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale (MARN), en collaboration avec la GIZ, la coopération allemande. «Les reporters professionnels sont, qu’ils le sachent ou pas, des spécialistes en matière de conflit. Pour les journalistes, tout changement est une information. Et quand un changement survient, il provoque souvent désaccord ou conflit. Mais beaucoup de journalistes n’ont qu’une connaissance limitée en matière de conflit. Ils ne connaissent pas les causes premières d’un conflit, ou ne savent pas comment un conflit se termine. Ils ne connaissent pas les différents types de conflits. Un journaliste ayant acquis la capacité d’analyser un conflit sera un journaliste professionnel plus efficace et un individu plus conscient. C’est ce qu’on appelle la pratique d’un journalisme sensible aux conflits. La mission des journalistes professionnels n’est pas de réduire les conflits. Leur mission est de diffuser des informations exactes et impartiales. Mais un bon journalisme peut souvent mener à la réduction d’un conflit. La pratique quotidienne du bon journalisme contient automatiquement plusieurs éléments de résolution de conflits », indique l’un des consultants de l’atelier, Mahamadou Talata Maïga.