Le temps n’est plus à la division pour une sortie de crise au Mali. Les Maliens doivent regarder aujourd’hui dans la même direction pour faire face aux défis actuels. Au fur et à mesure que la date butoir de l’élection du président de la République s’approche à grands pas, les Maliens sont condamnés à se donner la main, s’il est vrai que chacun s’y met pour le Mali. La recherche des intérêts tout simplement sordides doit maintenant rester aux vestiaires. Donc les intérêts communs doivent primer sur les intérêts personnels.
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) et la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ont dépêché chacune une délégation au Mali. Ces visites s’inscrivent en droite ligne de s’enquérir de la conduite de la transition par les autorités actuelles. C’est l’organisation de l’élection en février qui constitue la principale raison de ces déplacements de la communauté internationale à Bamako.
Apparemment, le temps ne semble plus un allié sûr pour la tenue de l’élection présidentielle. Visiblement, c’est le cadet des soucis du gouvernement. Il brandit comme priorité l’organisation des Assises nationales de refondation que la classe politique dans sa grande majorité boude. L’autre priorité pour les transitaires est la mise en place de l’organe unique de gestion des élections qui est aussi qualifié de « chimérique, coûteuses et douteuses ». De ce fait, de grands soupçons pèsent sur les autorités, surtout le chef du gouvernement de vouloir prolonger la transition en foulant au pied la Charte.
La théorie a limité la transition à 18 mois. La pratique devrait organiser l’élection en février 2022. Si cette théorie n’est pas joignable à la pratique, au lieu de passer le clair du temps à se lancer des piques, à ruser avec les principes, il vaut mieux s’asseoir à table pour prendre les décisions fédératrices. Et cela, avec la classe politique, la société civile et toutes les autres forces vives de la nation.