Deux bus de transport de passagers sont entrés en collision. Le bilan est très lourd et rappelle celui d’août dernier.
D’importants secours ont été dépêchés sur les lieux du terrible accident survenu dans la nuit de lundi à mardi à Konobougou, sur la route de Ségou. L’accident s’est produit vers 00h10mn, impliquant deux véhicules roulant dans la même direction. Le choc a fait 7 morts et 6 blessés dont 3 graves. Les blessés ont été acheminés à l’hôpital régional de Ségou.
L’axe Bamako-Ségou, de loin la plus fréquenté du Mali, est l’un des plus meurtriers. En atteste celui d’août dernier survenu à Zambougou entre un car de transport de passagers et un camion de transport mixte ayant conduit à la mort de 41 personnes et fait 33 blessés, d’après un bilan communiqué par le ministère des Transports et des infrastructures.
Vie humaine banalisée
En matière de sécurité routière, le Mali reste un très mauvais élève. Peu de véhicules immatriculés par rapport à la moyenne mondiale, c’est pourtant ici que le nombre d’accidents de la circulation avec son cortège de morts et de blessés font froid dans le dos. Cette année encore. “Des cercueils roulants” et un réseau routier impraticable
Les images des cadavres déchiquetés à la télévision ne choquent plus personne.“Cela est devenu un spectacle, même les enfants les regardent sans problème. Les gens se ruent sur les réseaux sociaux pour être les premiers à les annoncer. On a banalisé les accidents, parce qu’on a banalisé la vie humaine. Le réseau routier dans un état désastreux accueille des “cercueils roulants”. Pour lui, les drames de la route dans son pays sont le résultat d’un laxisme généralisé : état désastreux du parc automobile… et des chauffeurs aux permis de conduire douteux. Autant de facteurs de risques.
Adopter des lois, mais surtout les mettre en œuvre, avec des contrôles policiers sur la vitesse et l’alcool au volant. Tout en empêchant de construire des routes qui ne soient pas sûres. C’est-à-dire des routes sans trottoirs, sans pistes cyclables, où les enfants se font écraser sur le chemin de l’école.