Me Mountaga Tall, président du CNID-FYT et membre du comité stratégique du M5-RFP, a affirmé, sur les antennes de Renouveau TV, que le Mali devait respecter ses engagements par rapport respect de la durée de la transition. Mais, dit-il, en cas de difficultés réelles empêchant le respect de cette promesse, la nécessité de la prorogation doit être prouvée à la CEDEAO par toutes les sensibilités maliennes.
Me Mountaga Tall est-il pour ou contre la prolongation de la transition ? Suspens ! Même s’il a toujours appelé au respect de la durée de la transition, il n’a pas une position radicale comme les responsables des groupements et partis politiques du cadre d’échange pour une transition réussie au Mali. En l’écoutant, il semble être dans la dynamique d’admettre la prolongation si le gouvernement arrive à convaincre toutes les sensibilités maliennes de la non possibilité du respect de ses engagements vis-à-vis des Maliens et de la communauté internationale dont la CEDEAO.
Me Mountaga Tall tient au principe du respect des engagements par le Mali. «18 mois ont été arrêtés pour la durée de la transition. Le Mali a apposé sa signature. Moi, j’ai beaucoup de respect pour la signature du Mali et je pense que quand le Mali appose sa signature, il doit la respecter », a-t-il indiqué.
Une prolongation approuvée par les Maliens et prouvée à la communauté internationale
Pour Me Mountaga Tall, la transition ne doit pas être prolongée sans convaincre les Maliens. « Le Mali doit tout faire pour respecter le délai, mais s’il s’avère que malgré toute la bonne foi du Mali, malgré tout ce que les Maliens déploient comme efforts pour respecter leur parole, il y a des difficultés, il faudrait que ces difficultés soient connues, reconnues et portées par les Maliens et qu’il y ait la parole du Mali », a estimé Me Mountaga Tall. Pour lui, c’est quand les différentes sensibilités du Mali sont convaincues de la pertinence et de la nécessité de la prolongation de la transition que la CEDEAO doit être approchée et convaincue par les Maliens. « C’est cette parole qui sera portée au niveau de la CEDEAO pour que l’on s’en explique, qu’elle vienne vérifier, qu’elle vienne voir la réalité », a-t-il laissé entendre.
Concernant les Assises nationales de la Refondations, Me Mountaga a insisté sur la participation de toutes les sensibilités.
S’agissant des négociations avec les chefs djihadistes, il a indiqué que les partenaires du Mali doivent être consultés et convaincus de la pertinence de la démarche. Pour lui, seul le Mali ne doit pas prendre ces genres de décisions. Il estime que «si nous devons aller au dialogue avec le terroriste, nous devons préparer ces dialogues entre nous, avoir des éléments de langage, savoir qui peut être le meilleur porteur du projet mais aussi et surtout sortir de cette tendance de la ligne rouge ».
Pour Moungata Tall, ce dialogue voulu par les Maliens, doit se tenir. Aussi, a-t-il proposé de faire en sorte que le Mali reste une démocratie, que le Mali reste une république laïque et sociale.