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Le représentant de la Cédéao menait des «activités de déstabilisation» au Mali «La transition doit s’attaquer aux insuffisances politiques et institutionnelles», affirme Maïga
Publié le mercredi 27 octobre 2021  |  apz
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le Premier ministre, Choguel Maïga, et la délégation du Conseil de sécurité de l`Onu
Bamako, le 24 octobre 2021. Une séance de travail entre une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies en visite au Mali et le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a eu lieu à la Primature.
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Maïga a plaidé pour une refondation, qui est à la fois une quête vieille de plus de vingt ans et une aspiration profonde du peuple malien, affirmant que le plan d'action du gouvernement repose sur trois piliers, sécuritaire, politique et social.

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a indiqué que la transition politique au Mali, fruit d’une aspiration populaire, n’aura de sens que si elle s’attaque aux insuffisances politiques et institutionnelles, révélées par la pratique démocratique des trente dernières années. Le Premier ministre a déclaré lors d’une conférence de presse tenue au quartier général de la MINUSMA à Bamako à l’issue de la visite de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, que la transition politique au Mali qui est le fruit d’une aspiration populaire ayant conduit au changement du régime le 18 août 2020, «n’aura de sens, in fine, au-delà des questions électorales, que si elle s’attaque aux insuffisances politiques et institutionnelles, révélées par la pratique démocratique des trente dernières années». Il a révélé que «des choix politiques sont en cours dont la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections et la tenue des assises nationales de la refondation». «Ces assises nationales de refondation, au terme desquelles les Maliens, à travers toutes les composantes de notre société, vont renouveler leur vision de l’Etat et redéfinir leurs rapports vis-à-vis de la gestion des affaires publiques», a-t-il dit. M. Maïga a affirmé que la visite de la délégation onusienne intervient «à un moment crucial de la vie de notre nation, marquée depuis quatre mois par la rectification de la trajectoire de la transition, intervenue le 24 mai 2021». Il a ajouté que le gouvernement malien, investi le 11 juin 2021, a été installé dans un contexte de grognes sociales, crispation politique et difficultés économiques, c’est pourquoi dans son plan d’action, le gouvernement alloue la priorité à la sécurité. Le Premier ministre a souligné que le plan d’action du gouvernement repose sur trois piliers: sécuritaire, politique et social, ajoutant que ces différents piliers, inter-liés et interdépendants, résument trois besoins vitaux pour le peuple malien. Il s’agit du besoin de permettre à l’Etat d’exercer pleinement ses prérogatives de puissance publique sur l’ensemble du territoire national. Puis du besoin de justice afin de lutter contre l’impunité et la corruption. Le troisième besoin, selon M. Maïga, est de réformer, voire de réussir une refondation, une quête vieille de plus de vingt ans et une aspiration profonde du peuple malien. Une délégation du Conseil de sécurité était arrivée samedi à Bamako. «Nous partons véritablement rassurés et impressionnés par les arguments que les autorités maliennes nous ont donné», avait déclaré notamment à la presse Abdou Abarry, représentant permanent du Niger auprès de l’ONU. Par ailleurs, le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali, Hamidou Boly, déclaré «persona non grata» par les autorités maliennes, a été accusé de mener des «activités de déstabilisation» de la transition, ont rapporté hier des médias citant le ministre malien des Affaires étrangères. «Hamidou Boly, représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, menait des activités de déstabilisation contre la transition avec des individus de la société civile, des partis politiques et des hommes de média», a déclaré, lundi soir, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. «Le représentant de la CEDEAO a reçu plusieurs mises en garde, comme la Commission de la CEDEAO et même la présidence en exercice. Cependant, l’intéressé a continué à s’adonner à des activités qui sont incompatibles avec sa mission». «En tant que pays souverain, nous estimons qu’ il est du devoir des autorités en place de s’assumer», a souligné le ministre malien des AE. Et d’ajouter : «Avec la CEDEAO, nous souhaitons continuer des relations de bonne coopération, de solidarité avec les différentes instances.»
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