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Samba Keïta, inspecteur en chef des services de Sécurité et de Protection civile : « La sécurité demeure la priorité des priorités pour notre pays… »
Publié le jeudi 28 octobre 2021  |  Le challenger
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© aBamako.com par S.A
Conférence de presse annuelle de la police nationale
Bamako, le 03 février 2021. La traditionnelle conférence de presse annuelle de la police nationale a eu lieu dans ses locaux à Hamdallaye ACI 2000. Le contrôleur général, Soulaïmane Traoré, a rassuré la population sur sa volonté de faire régner l’ordre.
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L’inspecteur général de police, Samba Keïta ou « SAM », inspecteur en chef des services de Sécurité et de Protection civile, a réaffirmé dans une interview accordée au quotidien national « L’Essor », que « la sécurité demeure la priorité des priorités pour notre pays ».
L’inspecteur en chef des services de Sécurité et de Protection civile (ISSPC), est revenu sur les audits de la gestion des fonds alloués à certains secteurs dont celui de la sécurité. Le plan d’action du gouvernement prévoit le renforcement des services d’inspection des états-majors et ceux de l’inspection générale des armées et services, qui est une volonté du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, aussi, pour le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les missions assignées à l’inspection des services de sécurité et de la protection civile, les acquis, défis et perspectives du service.



Samba Keïta a rappelé que l’inspection des services de sécurité et de protection civile, est née à la suite des recommandations d’une étude de la Banque mondiale sur l’état de la corruption au Mali. Cette étude a été commanditée par le président de la République Alpha Oumar Konaré en 1998. « Plus tard, le gouvernement a adopté en 2005 le Plan d’action gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques (PAGAM/GFP) en vue d’achever, de consolider et d’approfondir la réforme du système de gestion des finances publiques. Ce plan s’inscrit dans la stratégie nationale de réduction de la pauvreté de même que dans le Programme de développement institutionnel (PDI) dont il est une sous-composante ». Suite aux résultats de l’évaluation de la première phase, a-t-il dit, les partenaires techniques et financiers ont recommandé la poursuite du Programme par l’élaboration de la deuxième phase (PAGAM/GFP II) qui intègre les principes de la Gestion axée sur les résultats (GAR) : « Ce plan prévoit de renforcer les capacités des organes de contrôle administratif pour leur permettre de remplir leurs missions permanentes de contrôle et leurs responsabilités dans la mise en œuvre des actions du programme anti-corruption. Il vise trois objectifs spécifiques : assurer la cohérence et l’efficacité des structures de contrôle ; assurer la fiabilité des contrôles administratifs et renforcer spécifiquement les inspections sectorielles afin qu’elles puissent maîtriser le contrôle de l’exécution des budgets-programmes. »

En ce qui concerne les missions assignées à l’ISSPC, il a fait savoir qu’il existe trois types de missions au sein de l’ISSPC : des inspections planifiées dans la programmation annuelle, des enquêtes administratives ponctuelles confiées par le ministre, des missions ponctuelles lors des changements de fonction des directeurs des services subordonnés.

‘’La sécurité demeure la priorité des priorités pour notre pays qui y joue sa survie en tant que Nation et en tant qu’Etat’’

Selon l’inspecteur général de police Samba Kéïta, l’inspection des services de Sécurité et de la Protection civile, dans le cadre de ses attributions, apporte sa contribution pour relever ce défi sécuritaire par le contrôle du fonctionnement et de l’action des services de sécurité et de la protection civile et tout autre service ou organisme relevant du ministère en charge de la Sécurité et de la Protection civile. « En effet, la sécurité demeure la priorité des priorités pour notre pays, qui y joue sa survie en tant que Nation et en tant qu’état. D’ailleurs le premier axe du plan d’action gouvernemental porte sur le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national », a-t-il déclaré.

Les inspecteurs sont mieux outillés pour les missions à eux confiées, le programme annuel de l’inspection est totalement exécuté. Toutes les missions inopinées recommandées sont exécutées, les bonnes pratiques sont faites dans les services de Sécurité et de Protection civile. Une bonne gouvernance, une administration des services de sécurité adaptée et suffisamment orientée vers le développement est perceptible dans nos structures. Un changement de comportement a été remarqué dans l’exécution des tâches, a-t-il souligné sans oublier le renforcement de ses capacités opérationnelles par la mobilisation des ressources auprès des partenaires pour l’acquisition de matériels de transport, et de communication. Selon lui, sur quinze (15) inspecteurs prévus, il n’y n’a que sept (7).

A l’en croire, le budget attribué à l’ISSPC est insuffisant. Ce fonds mis à disposition semestriellement est soumis à de nombreuses coupes ou est parfois reçu en retard, conduisant à la suppression ou au report de certaines missions programmées. « En outre, les moyens financiers nécessaires à toute mission prescrite sous le signe de l’urgence, à la demande du ministre, sont déduits du volume des frais de missions prévues au calendrier annuel. Il existe aujourd’hui un aléa permanent sur l’effectivité des budgets qui sont attribués, ce qui réduit la marge d’initiatives. »

Le renforcement des capacités opérationnelles de contrôle et d’inspection des services de Sécurité et de la Protection civile, l’acquisition de moyens adaptés et suffisants pour des missions d’inspection, l’amélioration du budget alloué au fonctionnement de ce service, restent entre autres les défis à relever au sein de l’ISSPC.

Bintou Diarra
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