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Numérique : Un vecteur de développement des pays du Sahel
Publié le jeudi 28 octobre 2021  |  L’Essor
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«Digitalisation des territoires, enjeux sécuritaires et développement des pays du Sahel». C’était le thème de la première édition de la Conférence internationale sur la digitalisation des territoires au Mali, tenue vendredi et samedi dernier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.




Organisée par l’association Openstreetmap Mali et Datatic Consulting, la rencontre a enregistré la présence du représentant du président du Conseil national de Transition, Wali Diawara, du directeur général adjoint de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD), Ali Siragata Traoré.

Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, l’association a réalisé une carte numérique permettant d’identifier les centres de santé. C’est fort de toutes ces réalisations qu’elle a décidé d’organiser cette conférence pour présenter au public le travail déjà accompli et mettre en place un cadre d’échanges entre différents acteurs du numérique, du système d’information géographique et de l’aménagement du territoire, a expliqué la présidente d’Openstreetmap Mali, Natalie Sidibé.

Ces deux jours ont permis d’édifier les participants sur les outils pratiques de la digitalisation des territoires et d’échanger sur les réalisations faites par tout un chacun, a noté Natalie Sidibé. À titre d’exemple de réalisations, «toutes les lignes et arrêts de Sotrama de Bamako sont numérisés et mise à la disposition du public», a-t-elle ajouté.

En la matière, la conférence contribuera à la modernisation de l’administration tant souhaitée par les autorités, la construction des villes intelligentes et des communautés intelligentes, un objectif des gouvernements à travers le monde, a ajouté la présidente de l’association Openstreetmap Mali. Cet engagement a, selon Natalie Sidibé, permis à l’association Openstreetmap de remporter le «Prix pour la promotion et la vulgarisation des outils Openstreetmap» en 2019, en Allemagne.

Pour plus d’impact, l’association dit avoir développé une nouvelle approche consistant à impliquer tous les acteurs du développement du territoire dont les municipalités et les collectivités. Il s’agit-là, selon sa présidente, de recueillir les avis des populations depuis le choix de la ville à digitaliser, afin de doter les collectivités de bases de données fiables et faciles à mettre à jour par les jeunes de ces localités. Ce qui permettra de développer des compétences locales, maîtriser les données géospatiales, faire des suivis précis et des diagnostics.

Le directeur général de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale et des acteurs du numérique sénégalais a salué cette initiative qui permettra, selon lui, de renforcer la capacité des spécialistes de la santé opérant majoritairement dans les villes. Elle contribuera également, selon Ousmane Fomba, à la mise en place d’infrastructures nécessaires pour atteindre les zones rurales.

Quant au représentant du maire de la Commune IV, il s’est dit «très heureux d’abriter cette première édition et a félicité l’Association pour cette initiative». Le thème retenu reste pertinent face aux défis auxquels les pays du Sahel font face, a témoigné Modibo Kane Kamissoko.

Le processus de digitalisation du territoire a commencé depuis six ans, selon la présidente d’Openstreetmap Mali. Plus de 10.000 personnes : étudiants, agents gouvernementaux, humanitaires et bénévoles, ont été outillées dans la cartographie numérique Openstreetmap à Bamako et dans les zones rurales, a rappelé Natalie Sidibé. Elle a ajouté que les réseaux ferroviaires et routiers de Kayes, Bamako et d’autres localités ont été entièrement digitalisés ainsi que des villages et hameaux du Mali profond.

Ces réalisations ont été possibles grâce au concours des institutions nationales et internationales dont l’Agence de développement régionale de Bamako, la Banque mondiale, le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires, l’Université de Ségou, la Faculté d’histoire et géographie de Bamako, le Campus numérique francophone.

Oumar SANKARÉ

Source : L’ESSOR
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