Le président de l’Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition (ACRT) et non moins vice-président du Conseil National de la Transition (CNT), Issa Kaou Djim, a été interpelé hier, mardi soir. Selon les premières informations reçues de différentes sources, l’ancien numéro 10 du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) aurait tenu des propos jugés déplacés à l’endroit de l’actuel Premier ministre de la transition, Dr .Choguel Kokala Maïga.
Autant un chien enragé ne reconnaît pas son maître ni ses amis, autant la justice et les lois ne reconnaissent pas ceux qui ont élaboré ses lois. Pour mieux dire, les lois sont impersonnelles. En tout cas, Issa Kaou Djim, comme c’est de lui qu’il s’agit, a été interpelé le mardi 26 octobre 2021, pour répondre devant la justice de ses propos tenus sur les réseaux sociaux envers le Premier ministre. « Issa Kaou N’Djim a été interpelé sur ordre de la justice pour ‘’propos subversifs’’ tenus sur les réseaux sociaux », a indiqué à l’AFP une source judiciaire malienne. Son avocat, Me Kassoum Tapo, a confirmé l’interpellation et a demandé la libération de son client couvert « par son immunité parlementaire ». « J’ai vu mardi soir mon client à la gendarmerie. J’ai demandé sa libération immédiate parce que son immunité parlementaire n’a pas été levée avant son interpellation. C’est une violation de la loi », a précisé l’avocat. Personnage connu de la scène politique malienne, Issa Kaou N’Djim, est l’ex-porte-parole de l’imam Mamoud Dicko, leader politico-religieux, qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta.
Anciens compagnons de lutte au sein du M5-RFP contre l’ancien régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, Issa Kaou Djim et Dr Choguel Kokala Maïga ne sont plus en odeur de sainteté depuis la chute d’IBK, qui a vu la prise du pouvoir par les militaires. Et, depuis le rapprochement du président de l’ACRT association avec le patron de la transition, ce dernier voulait en faire un moyen de propagande et de soutien au colonel Assimi Goïta. Dans cette lancée, Issa Kaou Djim ne se gênait pas à s’attaquer au Premier ministre à chacune de ses sorties médiatiques.
N’Djim apparaît comme un qui veut piétiner tous les efforts du gouvernement, n’hésitant pas à s’aligner derrière ceux qui sabotent la quiétude et la paix au Mali. Au risque de paraître apatride, ce monsieur sans foi ni conviction ne connaît aucune limite. Adulé par certains pour son franc-parler et détesté par d’autres pour ses excès, Kaou Djim semble avoir franchi le Rubicon en s’attaquant au chef du gouvernement, celui qui tient la transition par ses deux mains.
L’ex-proche de l’imam Mahmoud Dicko était devenu le soutien numéro 1 du président de la transition à qui il a, à maintes reprises, demandé d’être candidat. Il aime appeler Assimi Goïta l’imperturbable et le patriote. Mais cela n’a pas suffi pour le protéger contre la justice.
Après Kaou Djim, à qui le tour ? Question pertinente quand on connaît d’autres membres tel qu’Aboubacar Sidiki Fomba qui, récemment, traitait le président du CNT d’“incompétent à la solde de la France’’. En attendant, le cas de Djim servira d’exemple à ceux qui se croient au-dessus de tous. Sa bouche qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui lui aura finalement fait du tort.