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Placé sous mandat de dépôt pour « flagrant délit » : Issa Kaou Djim jugé aujourd’hui
Publié le vendredi 29 octobre 2021  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par DR
Conférence de presse du parti ACRT FASO KA WELE
Bamako, le le 11 septembre 2021. Le parti ACRT FASO KA WELE a mis en place son bureau local en commune IV
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Interpellé le mardi dernier pour « propos subversifs » sur instruction du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune IV, Issa Kaou Djim a été placé sous mandat de dépôt hier, jeudi 28 octobre 2021, pour « flagrant délit ». Son jugement est prévu pour aujourd’hui.

Le président de l’ACRT et 4ème vice-président du Conseil nationale de la transition a été placé sous mandat de dépôt hier, jeudi 28 octobre 2021, après deux nuits passées au camp I du district de Bamako. Selon des sources, le membre du Conseil national de transition a été placé sous mandat de dépôt sur ordre du procureur de la commune IV. Issa Kaou Djim est poursuivi pour « Flagrant délit ». Son jugement est prévu pour ce vendredi.

La question de l’immunité parlementaire

Depuis l’interpellation de Issa Kaou Djim, la question de l’immunité parlementaire des membres du CNT suscite des débats. Pour Me Kassoum Tapo, avocat de la défense, son client est protégé par « l’immunité parlementaire ». Les membres du CNT n’ont pas le titre de député. Ils sont des conseillers selon la Cour constitutionnelle du Mali. Sont-ils protégés par l’immunité parlementaire ? Les Maliens sont divisés sur la question.

Les partis politiques dénoncent l’interpellation de Issa Kaou Djim

L’ARP, la Codem, le Parena, le Sadi…ont dénoncé l’arrestation de Issa Kaou Djim. Pour le parti de Housseïni Amion Guindo, cette interpellation est « dérive totalitaire qui remet en cause les sacrifices consentis en mars 1991 pour l’avènement de la démocratie au Mali ». C’est aussi, ce parti, une atteinte grave à la liberté d’expression au Mali. « Le Parena dénonce avec force cette atteinte à la liberté́ d’opinion, ce crime attentatoire à une des libertés fondamentales conquises de haute lutte. Au rythme où va la justice sélective dans notre pays, un grand nuage plane désormais sur notre démocratie », a déclaré le Parena. Le Sadi de Oumar a aussi condamné, mercredi, cette interpellation de Issa Kaou Djim.

Selon des sources proches du dossier, Issa Kaou Djim sera jugé ce vendredi. Va-t-il rentré à la maison ? Va-t-il retourner à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako ? Le temps nous le dira.

Il faut rappeler que jusqu’au moment où nous mettions sous presse cette information, le Conseil national de Transition dont Issa Kaou Djim est le 4ème vice-président ne s’est pas prononcé sur le sujet.

B. Guindo

Source : LE PAYS

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