Après l’actuelle phase transitoire, les Maliens s’attaqueront à bien d’autres problèmes relatifs au climat de confiance entre l’élite politique malienne et les populations. Il s’agit bien des politiciens qui ont créé par le passé une certaine méfiance dans les esprits des citoyens. Face au renouveau du pays, cette élite-là en paierait-elle le prix très prochainement ?
La population malienne vit terriblement une crise de confiance à l’endroit des politiciens que d’aucuns qualifient de véreux depuis plusieurs années, disons depuis l’avènement de la démocratie en 1992. L’attitude de ces hommes politiques ou politiciens, peu importe l’appellation, a été colorée de déshonneur durant ces trente dernières années. Ce qui fait qu’aujourd’hui beaucoup de nos concitoyens n’accordent aucun crédit à leur parole, qui est d’ailleurs considérée comme faisant toujours partie d’un jeu de promesses non tenues. Hélas, ceci fait de nos jours que l’élite politique malienne n’est plus considérée. Et elle en paierait sans aucun doute les frais de ses années de mauvaise gestion et de comportements indignes à l’endroit d’une population en grande partie analphabète et qui commence à se réveiller évidemment. C’est le vent nouveau qui souffle, celui du nouveau Mali ou le Mali-Koura en gestation depuis le début de la seconde phase de la transition, sous la conduite patriotique du colonel Assimi Goïta. Les élections prochaines arriveront à corroborer certainement cette hypothèse. Comment recréer le climat de confiance entre l’élite politique et les populations maliennes ?
Du point de vue de nombreux observateurs, seules des élections libres, transparentes et sincères permettront de recréer le climat de confiance qui est indispensable entre l’élite politique et les populations. Cela voudrait dire que la standardisation de la classe politique passe sans doute par la tenue d’élections crédibles qui aboutiront à une saine normalisation. Ainsi, le colloque dont la cérémonie d’ouverture s’est tenue ce mardi 26 octobre 2021 à la Cour suprême, offre « l’occasion non seulement de faire l’état des lieux en matière de contentieux électoral, mais aussi de réfléchir et d’échanger sur les bonnes pratiques devant permettre des élections paisibles et transparentes afin de doter le Mali d’Institutions légitimement fortes pour être à la hauteur des défis complexes et multiples auxquels il fait face », a laissé entendre le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, lors de la cérémonie d’ouverture. Le temps jugera.