ÉconomieDéveloppement des collectivités territoriales du mali sur le FDD : 16 projets financés à hauteur de 38,450 milliards Fcfa en faveur de 10 collectivités territoriales
La salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances a abrité, le jeudi 21 octobre 2021, la cérémonie de signature des conventions de financement de 16 projets d’un montant de 38,450 milliards Fcfa sur le Fonds pour le développement durable (FDD) en faveur de 10 collectivités territoriales. Ces conventions ont été paraphées par le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseyni Sanou, et les présidents des 10 collectivités territoriales du Mali, en présence de l’attaché culturel de l’ambassadeur de la République algérienne démocratique et populaire, Lamri Chabane.
Après avoir signé les conventions, le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseyni Sanou, a fait savoir que la cérémonie de signature des conventions de financement des 16 projets marque une étape importante dans la mise en œuvre du volet “développement économique, social et culturel” de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015 à Bamako, et traduit la ferme volonté du gouvernement du Mali d’avancer sur le sentier de la paix, de la réconciliation et du renforcement de la cohésion sociale. Il a indiqué que, conformément aux dispositions du Titre IV de l’Accord, le gouvernement a élaboré et validé le document de la stratégie spécifique de développement intégré des régions du Nord en juillet 2017 dont le Fonds pour le développement durable (FDD) constitue l’un des instruments de financement.
Répartition des 16 projets
Le Fonds pour le développement durable (FDD) a rappelé le Ministre, créé le 12 février 2018, est destiné au financement des projets et programmes dans le cadre du développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali conformément à l’un des principes directeurs de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. C’est ainsi que le gouvernement du Mali s’est engagé à assurer au fonds une gouvernance inclusive respectant les exigences de redevabilité et de transparence administrative et financière. Ainsi, à la suite d’un processus qui a mobilisé la plupart des acteurs, le Comité de pilotage, en sa session du 29 avril 2021, a approuvé le financement de 16 projets pour un coût total estimé à 38,450 milliards Fcfa. Les 16 projets sont ainsi répartis : 9 projets évalués à 12,069 milliards Fcfa dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudénit et Ménaka ; 3 projets d’un coût de 13,610 milliards Fcfa dans la région de Mopti ; 4 projets de 12,771 milliards Fcfa dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
Les projets retenus concernent 2 des 3 axes du FDD. L’Axe II (Développement des infrastructures) concerne 8 projets estimés à 26,694 milliards Fcfa dont 3 projets de réalisation de routes pour 19,931 milliards Fcfa, 4 projets d’hydraulique pour 5,087 milliards de Fcfa et 1 projet d’infrastructure marchande (Marché) pour 1,676 milliard de Fcfa. L’Axe III (Développement économique) concerne 8 projets estimés à 11,756 milliards Fcfa pour des projets d’aménagement hydro agricole. Le montant mobilisé pour le Fonds pour le développement durable est d’environ 61 milliards Fcfa dont 59,7 milliards Fcfa financés par l’Etat malien et un appui de 1,3 milliard de Fcfa de l’Agence française pour le développement (Afd).
Au nom du président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, le ministre Alfousseyni Sanou a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. Il a exhorté tous les acteurs et principalement les gouverneurs des régions et les présidents des conseils régionaux, les autorités intérimaires et les collèges transitoires à assurer un suivi régulier de la mise en œuvre des projets ainsi financés, dans le respect des délais impartis et à œuvrer pour la satisfaction des besoins essentiels des populations.
Après la signature des conventions de financement, le porte-parole des présidents des collectivités territoriales bénéficiaires, Siaka Dembélé (président du Conseil régional de Ségou), a remercié le ministre de l’Economie et Finances pour la mise à disposition des financements des projets dont les réalisations auront des impacts significatifs dans la dynamique de développement local et dans le renforcement des acquis de la décentralisation. Il a souhaité que le mécanisme de financement soit sauvegardé pour le développement des collectivités territoriales et de la décentralisation.
Le Représentant de l’Ambassadeur de la République Algérienne Démocratique et Populaire, Chabane, au nom du chef de file de la Médiation et du président du Comité de suivi de l’Accord, a félicité le gouvernement du Mali pour l’accomplissement de l’un des engagements clés de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Pour lui, l’identification, la validation et le lancement des projets sont des étapes importantes dans le processus de mise en œuvre de l’Accord et marquent l’accomplissement de l’un des engagements-clés de cet accord.
“Avec la signature des conventions, les objectifs de l’accord progressent de manière significative et concrète. La tenue de la cérémonie de signature va dans le sens des efforts déployés pour l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord et le retour à la normale dans les régions car il s’agit de doter les régions concernées de projets à même de répondre à la principale cause profonde du malaise qui gagne les populations des régions concernées. C’est aussi une nouvelle vision et une nouvelle approche de gouvernance qui y est proposée pour affronter les défis de développement et de sécurité dans ces régions”, a-t-il dit. Il a espéré que les projets validés puissent, une fois lancés, constituer le coup d’envoi de l’effort visant à hisser, dans l’harmonie, le développement dans les régions concernées au même niveau que le reste du pays, tel qu’envisagé dans l’Accord. “Nous espérons que les retards constatés en la matière soient absorbés au plus vite pour permettre au Mali de consacrer plus d’énergie à la cause du développement”, a-t-il indiqué.