Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Point de presse du parti solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi): l’insécurité au Mali
Publié le lundi 1 novembre 2021  |  L’Inter de Bamako
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko
Comment


Le Bureau Politique du Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) s’incline devant la mémoire des victimes de cette guerre qui est imposée à notre Peuple. Nous prions pour que le tout Puissant les accueille dans son Paradis Eternel. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Le Parti SADI annonce prioritaire la SECURITE ! Rien ne peut se réaliser dans une atmosphère de menace directe et constante contre la vie des populations maliennes et de toutes celles qui vivent au Mali. Il est démontré depuis longtemps le lien presque direct entre la sécurité et le développement économique social et culturel. Ceci veut dire qu’aucune refondation n’est réaliste si elle ne règle prioritairement la question sécuritaire.



La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader malgré les annonces de montée en puissance de nos Forces Armées et de Sécurité (FAS). Les populations laborieuses ont du mal à constater cette performance militaire constamment annoncée sur les réseaux sociaux.

Les affrontements directs, les massacres, les enlèvements, les menaces, les braquages et les raquettes se sont étendus sur l’ensemble du territoire national. Des groupes d’autodéfense locale affrontent des groupes soient disant djihadistes dans plusieurs localités. Des attaques et des représailles se suivent et font de dizaines de victimes et de déplacés. Les biens sont enlevés ou détruits. Les populations sont dépassées et surprises par l’ampleur des dégâts et l’absence de réactions diligente de la force publique capable de les protéger contre ces violences et violations des droits.

Les revendications territoriales qui étaient le prétexte principal de la déstabilisation de notre pays sont aujourd’hui débordées sur le terrain par l’imposition de pratiques rigoristes de l’islam qui, elles-mêmes, sont souillées par des confrontations aux allures ethniques et communautaires autour desquelles se développent des gangs de braqueurs et de maitres chanteurs qui propagent la psychose un peu partout.

Les groupes dits radicaux étendent leurs actions dans le sud-est de notre pays. Par exemple soixante (60) actions violentes ont été enregistrées dans la région de Sikasso, en 2021.

Du 1er avril au 30 juin 2021, cinq- cent vingt-sept (527) civils ont été tués, blessés ou enlevés contre quatre- cent vingt un (421) au cours du premier trimestre selon la MINUSMA. Ceci donne un total macabre de 948 victimes pour les six premiers mois de 2021 soit une augmentation de 25%.

Cette situation s’est aggravée depuis juillet faisant plus de mille cent (1100) victimes suite aux attaques et blocus de villages dans la zone de l’office du Niger, dans le cercle de Djenné et de Téninkou, sans oublier le plateau dogon.

Les violences contre les civils et leurs biens sont commises quotidiennement dans les cercles de Kidal, Bandiagara, Douentza, Djenné, Koro, Mopti, Niono, Sikasso, Koutiala, Yorosso, Diéma, Nara, Kolokani, Kolondiéba, Ségou, Gao, Ansongo, Ménaka, Tombouctou, Diré, Goundam, Niafunké, Rharous, Teninkou, Macina, Kayes…

Le Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) considère que la sécurité est une condition sine qua none pour tenir des élections libres, crédibles et transparentes. La prolongation de la transition n’est cependant pas un objectif ou un acte de résistance anti impérialiste. Elle constitue une période de préparation et d’actions planifiées et bien comprises par le Peuple.

Nous disons bien que la prolongation n’est ni objectif à atteindre pour réussir la transition ni un acte de défiance.

Le Parti SADI est très préoccupé par l’insécurité qui affectera la rentrée scolaire 2021-2022. Plus de 1.000 écoles seront fermées dans les régions du Nord, du Centre du Mali. Si la situation perdure comme cela se sent en ce moment, d’autres écoles seront fermées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Mopti.

Le présent et l’avenir sont fortement menacés ! Sans écoles, sans transports, sans marchés, sans pâturages et sans rencontres que deviendra notre pays ? Comment refonder un pays bloqué et assiégé de toutes parts ?

Pendant ce temps, les autorités de la transition donnent de bonnes et de mauvaises nouvelles aux Maliens. Ils disent haut et fort ce que le Peuple acquis au changement veut entendre. Mais reculent dans la pratique et négocient des fausses solutions.

Ce qui est constant c’est qu’il n’y aura pas de paix en Afrique de l’Ouest et au Maghreb tant que notre pays n’est pas sécurisé. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Tchad doivent mettre en place un bloc unique et souverain pour assurer leur propre sécurité qui conditionne celle des pays du Maghreb et des pays côtiers.

Le Parti SADI leur propose des solutions pour sortir de l’impasse de:

– renforcer les capacités opérationnelles et humaines des forces armées et de sécurité par un recrutement propre et transparent des meilleurs filles et garçons capables de défendre la Patrie. Cette tâche ne peut s’accommoder de clientélismes et de fraudes multiples. Il s’agit de former sur tous les plans une vraie armée nationale et populaire. Il est impossible de tenir des promesses négociées en position de faiblesse !

– poursuivre la procédure contre les fraudeurs et les personnes convaincues de malversation et de détournements de deniers publics. Cette action doit être la pierre angulaire des changements attendus. Elle sera confiée à des magistrats intègres et loyaux;

– entreprendre des vraies négociations avec les partenaires capables de soutenir notre pays et ne pas utiliser cette possibilité comme élément de chantage afin de perpétuer la relation de domination avec la France. Il est aujourd’hui établi que la Turquie, la Russie, la Chine et l’Iran sont des puissances capables de collaborer dans des conditions égalitaires avec notre pays;

– ouvrir des négociations avec les groupes djihadistes et toutes autre force hostile afin d’arrêter l’effusion de sang et les pertes en vies humaines. Les pourparlers doivent s’établir par l’intermédiaire de personnalités crédibles et irréprochables pour leur engagement pour la Nation. Nous pensons que les groupes d’autodéfense seront associés à certaines étapes de la présente démarche. Le Parti SADI rappelle aux dirigeants de la transition que l’établissement de la confiance est primordial pour des négociations concluantes.

– renoncer à la mise en œuvre d’activités secondaires et affecter l’essentiel des ressources publiques à la Défense et à la Sécurité. Le mécanisme de leur contrôle doit être renforcé.

Bamako, le 28 octobre 2021

Le Bureau Politique
Commentaires