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Boycott des ANR : L’Adema lâche le cadre d’échange
Publié le mercredi 3 novembre 2021  |  Le Pays
6è
© aBamako.com par AS
6è Congrès ordinaire de l`ADEMA PASJ: Marimatia Diarra élu président
Bamako, le 18 octobre 2021. Le 6è Congrès ordinaire du parti ADEMA-PASJ a été élu M. Marimatia Diarra comme président du parti au CICB.
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Le parti des abeilles, l’Adema PASJ, vient d’abandonner, « en plein vol », les groupements et partis politiques du cadre d’échange pour une transition réussie au Mali concernant le boycott des Assises nationales de la Refondation. Le parti participera, selon son président, à ces assises pour défendre ses réflexions, ses points de vue.

Le président de l’Adema PASJ, Marimantia Diarra, dans une interview accordée au quotidien national, a exprimé son soutien sans faille aux autorités de la transition alors que le cadre d’échange dont son parti est membre est considéré comme l’opposition politique. « Le Mali se trouve dans une situation très complexe qui fait que la lisibilité de son évolution, y compris la Transition qu’il traverse, est assez difficile », a-t-il confié à nos confrères de l’Essor. Il a d’ailleurs invité à « éviter de porter un jugement de valeur hâtif pour analyser la Transition malienne, il faut comprendre le contexte de sa survenue qui n’a pas changé, à savoir une situation sociopolitique très défavorable à tout résultat concret sur les plans sécuritaire, économique, social, de la gouvernance, de la diplomatie, entre autres ». Pour le professeur Marimantia Diarra, les Maliens ne doivent pas avoir d’autres objectifs que de sortir le Mali de cette mauvaise passe en évitant tout ce qui les divise, les distrait. « Il faut le Mali pour qu’il y ait des Maliens, il faut une Transition réussie pour assurer un futur démocratique aux Maliens », a t déclaré.

Le nouveau président de l’Adema ne s’oppose pas à la diversification des partenaires dans la lutte contre l’insécurité. « La Transition se déroule dans un contexte sociopolitique et sécuritaire très défavorable caractérisé par une violente guerre asymétrique qui nous est imposée. Les autorités de la Transition qui comptent beaucoup de militaires bien formés et informés qui ont étudié dans de très prestigieuses écoles de guerre du monde, sont de mon point de vue, bien outillés pour savoir ce qu’il faut pour préserver notre patrie à laquelle de par leur métier ils ont offert leur vie, pour apprécier la situation et ce qu’ il y a de mieux à faire au regard des résultats obtenus sur le terrain depuis une décennie de guerre contre le terrorisme », dit-il à nos confrères de l’Essor avant d’ajouter : «Les dirigeants de la Transition ont tous les paramètres pour bien apprécier la situation et faire les choix qu’il faut au regard des réalités y compris géopolitiques et du point de vue de la mondialisation et de nos intérêts d’état ».

Le cadre d’échange invité à éviter la politique de la chaise vide

L’Adema, même s’il était déjà engagé avec ses camarades du cadre d’échange des groupements et partis politiques pour une transition réussie au Mali, ne boycottera plus les Assises nationales de la refondation. L’Adema participera aux ANR, selon lui. « Le 6e congrès de l’Adema-PASJ vient de se tenir les 16, 17 et 18 octobre 2021. La direction du parti doit exécuter les résolutions adoptées par ce congrès. Ces résolutions indiquent clairement que nous devons participer aux Assises nationales de la refondation mais dans le cadre d’une participation responsable et patriotique », a indiqué le professeur Marimantia Diarra. A ses dires, les représentants de son parti aux ANR, défendront leurs réflexions, leurs points de vue, car il faut le dire sans fausse modestie, depuis la crise qui sévissait bien avant les évènements du 18 août 2020 et depuis ces évènements, notre parti a produit et transmis beaucoup de réflexions stratégiques et de propositions pratiques qui n’ont toujours pas été exploitées à notre goût.

Selon lui, l’Adéma-PASJ n’a jamais été opposée à l’Organe unique de gestion des élections. « Notre parti proposait qu’il soit différé du point de vue mise en œuvre afin de pouvoir respecter la durée de la Transition telle qu’initialement prévue », a-t-il précisé.

Le président de l’Adema a profité de cette interview accordée à l’Essor pour inviter les groupements et partis politiques du cadre d’échange à éviter la politique de la chaise vide. «Nous profitons de votre journal pour lancer un appel à tous nos militants, militantes et sympathisants de même qu’aux autres partis politiques et organisations de la société civile qui partageaient avec nous le choix d’un boycott de ces assises d’éviter ‘’la politique de la chaise vide’’ qui priverait ces assises de leurs contributions capitales surtout que l’inclusivité semble sincèrement prônée par les autorités de la Transition qui ont évolué depuis la formation du gouvernement que nous avions tous critiqué après notre consultation sans résultat qui a plutôt été pour nous un «da soumu soumu» de mauvais goût », a-t-il indiqué.

Cette sortie du président de l’Adema qui a affirmé son soutien à la transition dès le jour de son élection, n’est pas le début d’un divorce entre le parti des abeille le cadre d’échange qui se radicalise chaque et qui menace de prendre la rue pour exiger le respect de la durée de la transition ? En tout cas les positions commencent à devenir divergentes depuis l’arrivée du professeur Marimantia Diarra à la tête du parti.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS

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