La distribution du pain a connu des perturbations à Bamako depuis hier mardi 2 novembre 2021. Car, les boulangers ont décidé d’arrêter de travailler pour protester contre la décision de l’État de maintenir le prix de la baguette de pain à 250 FCFA alors qu’ils envisageaient une augmentation de 50 FCFA. Les boulanger exigent d’abord une baisse du prix de la farine qui a pris l’ascenseur ces derniers moment au Mali.
Hier, après une journée d’échanges entre la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali et la chambre de commerce, les grévistes se sont engagés à respecter les prix fixés par les autorités maliennes en entendant la rencontre, le mardi 9 novembre prochain, entre l’ensemble des acteurs pour échanger sur les problèmes de la filière.
Hier, mardi 2 novembre 2021, il n’ y avait pas de pain dans la majorité des boulangeries de Bamako. C’était la ruée vers les quelques rares boulangeries ouvertes.
Cette pénurie de pain dans la capitale malienne est due au bras de fer entre les autorités maliennes et les boulangers. En effet, le lundi 1er novembre dernier, le syndicat des boulangers avait décidé d’une augmentation brusque du prix de la miche de pain de 50 FCFA en raison d’une hausse du prix de la farine. Le sac de 50 kg vendu à 19.000 FCFA est passé à 21.000 FCFA, selon les boulangers. « Le prix du blé a augmenté ainsi que son transport. L’État a fait de son mieux, c’est pourquoi nous avons fixé le prix de la baguette à 300 FCFA », explique les boulangers.
Les pourparlers, hier, entre la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali et la chambre de commerce ont permis aux grévistes de revenir à des meilleurs sentiments. Ces derniers, en plus de suspendre leur grève jusqu’au mardi 9 novembre prochain, ont décidé d’appliquer les prix fixés par les autorités maliennes. « La chambre de commerce nous a demandé d’attendre jusqu’au mardi prochain afin d’échanger plus en profondeur sur la situation. On demande à tous les boulangers de reprendre le travail et de vendre le pain à 250 FCFA ce mercredi. Mais si jamais, le mardi prochain, il n’ y a pas de compromis, on va reprendre les hostilités », a indiqué, Ahmed Dembélé, responsable de la Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali.