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A la COP26: plus de cent dirigeants promettent de mettre un terme à la déforestation
Publié le mercredi 3 novembre 2021  |  aBamako.com
Koro,
© aBamako.com par Mousnabi
Koro, Bankass, Bandiagara assurent leur soutien à Modibo
Jeudi 17 juillet 2013. Mali. Région de Mopti (centre du Mali). Le candidat Modibo Sidibé en campagne dans cercles de KORO (frontière du Burkina), Bankass, Bandiagara (ville mystique) pour convaincre les populations.
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· Aujourd’hui (mardi) à la COP26 des dirigeants représentant plus de 85 % des forêts du monde s’engageront à stopper et inverser d’ici 2030 la déforestation et la dégradation des sols.
· 8,75 milliards de livres (10,3 milliards d’euros) de fonds publics et 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d’euros) de financements privés seront consacrés à la protection et à la restauration des forêts.
· Ces annonces font partie d’un ensemble sans précédent d’engagements économiques et politiques visant à stopper la déforestation dans le monde.
· Le premier ministre, SAR le prince de Galles ainsi que les dirigeants colombien, indonésien et américain figurent parmi les personnalités devant intervenir aujourd’hui durant la conférence de la COP26 sur l’usage des terres et des forêts.

Dans la plus grande avancée réalisée en une génération pour la protection des forêts du monde, plus de cent dirigeants s’engageront, à l’occasion d’une réunion de la COP26 convoquée aujourd’hui (mardi) par le premier ministre, à stopper et inverser d’ici à 2030 la disparition des forêts et la dégradation des sols. Cet engagement est adossé à un financement public et privé de près de 14 milliards de livres (16,5 milliards d’euros).

Des pays allant des forêts septentrionales du Canada et de la Russie jusqu’aux forêts tropicales du Brésil, de Colombie, d’Indonésie et de République démocratique du Congo approuveront la Glasgow Leaders’ Declaration on Forest and Land Use. Ils abritent ensemble 85 % des forêts du monde, soit une superficie d’environ 33,7 millions de km2.

Les forêts sont les poumons de notre planète. Elles absorbent environ un tiers du CO2 émis chaque année au niveau mondial par la combustion des énergies fossiles, mais elles disparaissent à un rythme inquiétant. Chaque minute une surface forestière équivalant à 27 terrains de football est détruite.

Cet engagement sera appuyé par la promesse d’un financement de 8,75 milliards de livres (10,3 milliards d’euros) d’argent public versé par 12 pays, dont le Royaume-Uni, sur la période 2021-2025. Ces fonds permettront de financer dans les pays émergents différentes initiatives visant par exemple à restaurer des sols dégradés, à lutter contre les incendies et à soutenir les droits des communautés indigènes.

Ces fonds seront complétés par le versement d’au moins 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d’euros) de la part d’un secteur privé récemment mobilisé sur ces questions. Les PDG de plus d’une trentaine d’établissements financiers – parmi lesquels Aviva, Schroders et Axa - détenant plus de 8700 milliards de dollars d’actifs (7500 milliards d’euros) s’engageront également à cesser tout investissement dans des activités liées à la déforestation.

Aujourd’hui, devant la réunion Forest & Land Use de la COP26, le premier ministre Boris Johnson devrait déclarer :

« Aujourd’hui à la COP26 les dirigeants mondiaux ont signé un accord historique pour la protection et la restauration des forêts du globe.

« Ces grands écosystèmes grouillant de vie – ces cathédrales naturelles – sont les poumons de notre planète. Les forêts font vivre des communautés, leur fournissant nourriture et gagne-pain, et absorbent le carbone que nous rejetons dans l’atmosphère. Elles sont essentielles pour notre survie même.

« Grâce aux engagements sans précédent pris aujourd’hui, nous aurons l’occasion de mettre fin à la longue période durant laquelle l’humanité s’est comportée comme le conquérant de la nature, et d’en devenir au contraire le gardien. »

Le président colombien Ivan Duque a déclaré :

« La Colombie est fière d’approuver la Glasgow Leaders’ Declaration on Forests and Land Use. Cette Déclaration représente l’engagement historique de nombreux pays à agir de concert afin de stopper la déforestation et la dégradation des sols au cours de la prochaine décennie.

« Jamais auparavant un si grand nombre de dirigeants, venus de toutes les régions du monde, représentant tous types de forêts, n’ont uni leurs efforts de cette façon et la Colombie est déterminée à jouer son rôle. Nous inscrirons dans la loi notre engagement à parvenir à une déforestation zéro d’ici à 2030 – l’un des engagements les plus ambitieux d’Amérique latine – et à protéger 30 % de nos ressources terrestres et océaniques d’ici à 2030.

« Aujourd’hui nous devons travailler en partenariat avec les entreprises, le secteur financier, les petits agriculteurs, les peuples indigènes et les communautés locales pour créer les conditions permettant aux économies forestières soutenables de croître et prospérer. »

Le président indonésien Joko Widodo a déclaré :

« L’Indonésie a la chance d’être le pays du monde le plus riche en carbone grâce à ses vastes forêts tropicales humides, ses mangroves, ses étendues océaniques et ses tourbières. Nous nous engageons à protéger pour les générations futures ces puits de carbone vitaux et l’ensemble de notre capital naturel.

« Nous appelons tous les pays à soutenir des orientations de développement durables permettant de renforcer les moyens de subsistance des communautés – notamment celles des peuples indigènes, des femmes et des petits propriétaires terriens. »

Le Royaume-Uni consacrera 1,5 milliard de livres (1,75 milliard d’euros) sur cinq ans pour soutenir les engagements en matière de forêts, dont 350 millions de livres (410 millions d’euros) pour la protection des forêts tropicales humides d’Indonésie et 200 millions de livres (235 millions d’euros) au profit de la LEAF Coalition.

Aux côtés de onze autres donateurs, le Royaume-Uni versera également 200 millions de livres (235 millions d’euros) de contribution à un nouveau fonds d’1,1 milliard de livres (1,3 milliard d’euros) destiné à la protection du bassin de Congo. Cette région abrite la deuxième plus vaste forêt tropicale humide du monde, aujourd’hui menacée par l’exploitation forestière industrielle, l’extraction minière et les activités agricoles.

Des gouvernements représentant 75 % des échanges mondiaux de matières premières essentielles susceptibles de menacer les forêts – comme l’huile de palme, le cacao ou le soja - adhéreront par ailleurs à une nouvelle déclaration sur le commerce des ressources forestières, des produits agricoles et des matières premières (Forests, Agriculture and Commodity Trade [FACT] Statement). Ces 28 gouvernements s’engageront dans une série d’initiatives permettant de parvenir à un commerce durable et de réduire la pression sur les forêts. Ces initiatives incluent un soutien aux petits agriculteurs et l’amélioration de la transparence des chaînes d’approvisionnement.

A l’heure actuelle près d’un quart (23 %) des émissions mondiales proviennent d’activités liées à l’utilisation des terres, comme l’exploitation forestière, la déforestation et l’agriculture. Protéger les forêts et mettre fin à l’utilisation destructive des terres est l’une des choses les plus importantes que le monde peut faire pour limiter un réchauffement climatique catastrophique tout en protégeant la vie et l’avenir des 1,6 milliard de personnes dans le monde – près de 25 % de la population mondiale – qui dépendent des forêts pour leur subsistance.

Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Store a déclaré :

« Nous devons œuvrer à définir un meilleur cadre mondial pour les investissements climatiques. Si nous voulons « respecter l’objectif de 1,5 °C », nous devons mettre fin à la disparition des forêts avant la fin de la décennie. Les pays possédant des forêts tropicales humides ont besoin d’un effort international accru et d’incitations supplémentaires pour modifier leurs stratégies d’utilisation des terres.

« La Norvège poursuivra et développera de façon importante son International Climate and Forest Initiative jusqu’en 2030, et nous sommes ravis de faire partie d’une coalition croissante de donateurs et d’entreprises qui se mobilisent pour freiner la déforestation et ouvrir la voie à une transition rurale équitable. Je suis tout particulièrement satisfait de constater que nous joignons nos forces pour faire respecter les droits des peuples indigènes et promouvoir la reconnaissance de leur rôle de gardiens des forêts. »

Amanda Blanc, PDG du groupe Aviva Plc, a déclaré :

« Protéger nos forêts et leur biodiversité est un élément fondamental de la lutte contre le changement climatique. Les établissements financiers ont un rôle central à jouer puisque nous pouvons utiliser notre influence sur les entreprises dans lesquelles nous investissons pour les inciter à adopter les meilleures pratiques. Aviva est fière de signer l’engagement à stopper la déforestation, contribuant ainsi à édifier une masse critique pour le changement. Ensemble nous pouvons réduire les risques pesant sur notre planète et sur les marchés financiers, et capitaliser sur les opportunités ouvertes par des investissements plus soutenables. »

Tuntiak Katan, coordinateur de la Global Alliance of Territorial Communities représentant les communautés des forêts tropicales d’Afrique, d’Amérique latine et d’Indonésie, a déclaré :

« Nous saluons l’annonce, dans le cadre de la COP26, du Joint Statement on Advancing Support for Indigenous Peoples and Local Communities qui a permis de hisser à un niveau inédit leur visibilité en tant que solution à la crise climatique.

« Dans le même temps, nous examinerons les preuves concrètes d’une transformation de la façon dont les fonds sont investis. Si 80 % de ce qui est proposé est consacré au soutien des droits à la terre et des propositions des communautés locales et indigènes, nous assisterons à un renversement spectaculaire de la tendance actuelle responsable de la destruction de nos ressources naturelles. »

La journée d’aujourd’hui verra les dirigeants mondiaux discuter avec des représentants de peuples indigènes et de communautés locales, des membres de la société civile, des philanthropes, des entreprises et des responsables du système financier.

Outre le premier ministre Boris Johnson figureront parmi les intervenants : SAR le prince de Galles, le président indonésien Joko Widodo, le président colombien Ivan Duque, le président américain Joseph Biden, le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi et la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.
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