En sus de ses richesses minières, le cercle dispose d’importantes ressources fruitières dont l’exploitation accélérera le développement socio-économique
Quelle autre zone du Mali peut se targuer de disposer d’autant d’atouts pour son développement socio-économique que Kéniéba ? Située au flanc de la colline dont elle est séparée désormais par le corridor sud, la ville de Kéniéba et, par delà tout le cercle, surprend par son dynamisme minier, commercial, son urbanisation, son explosion démographique et sa végétation luxuriante. Mme Bagagha Fatoumata Camara, présidente du conseil de cercle de Kéniéba, mise sur ces atouts pour amorcer le développement des 12 communes que compte ce cercle. Depuis son installation en 2009, le bureau du conseil de cercle a élaboré un ambitieux programme de développement social, économique et culturel (PDSEC) au regard des besoins énormes du cercle. Après trois années d’activités, sa présidente esquisse un bilan à mi-parcours des réalisations.
Au niveau du conseil de cercle, les investissements ont porté notamment sur les équipements et la logistique : « Nous avons équipé les bureaux en matériels informatiques, construit une salle de conférence de 300 places, 6 chambres de passage équipées, aménagé la cour, renouvelé les panneaux solaires, enfin nous avons acheté 2 véhicules de liaison et des motos de service. » Les autres investissements ont concerné l’éducation où d’importantes réalisations ont été faites. Il s’agit entre autres de la construction et de l’équipement en mobilier scolaire de 8 directions, de blocs de trois latrines à Sagalo, Faraba, Dabia, Kouroukoto, Kassama, Sitakily et Yatéra.
Dans le domaine de la santé, la clôture du logement du médecin chef et la prise en charge d’une grande partie de référence évacuation du CSREF. Sur le plan socio-culturel, le conseil a procédé à l’aménagement de la cour du Motel de Kéniéba en chantier, à la construction d’une loge de gardien, à la clôture du cimetière de Kéniéba.
Le conseil de cercle a acheté un groupe électrogène et réalisé un forage avec un château. Autre grand chantier : le désenclavement. « Nous avons l’habitude de dire que Kéniéba est un cercle enclavé dans une région enclavée. Avec le corridor Bamako-Kita-Saraya, un grand pas est fait mais plusieurs de nos communes restent encore cruellement enclavées », note Mme Bagagha. Pour le désenclavement des communes, le conseil a réalisé une étude de faisabilité des montées des communes sur les hauteurs de Kassama et de Sékotoba à partir desquelles on peut rallier les communes de Bayé et de Dombia. « Nous avons également réalisé un pont busé à Tenkoto dans le village de Diabarou, commune de Dabia, et avec nos partenaires du Nord Pas-de-Calais nous avons pu réaliser 11 radiers sur la falaise qui permettent aujourd’hui une grande accessibilité de ces villages », souligne la présidente du conseil. « Les radiers et le pont busé dont ma commune est bénéficiaire permettent beaucoup aujourd’hui de faciliter l’accès entre nos villages», confirme Bamba Keïta, le maire de Bayé. A Diabarou, le directeur adjoint, a salué l’édification de nouvelles salles de classe qui permettront à l’école de démarrer désormais les cours en même temps que toutes les écoles du pays « Ici à l’ouverture, on ne pouvait pas commencer tout de suite parce que les classes en banco tombaient toujours pendant l’hivernage. C’est à l’ouverture qu’on commençait leur réfection ».
Le cercle de Kéniéba est aujourd’hui connu et couru pour ses ressources minières. « On ne peut pas parler de Kéniéba, sans parler de l’or. Le métal jaune est dans toutes les entrailles de nos communes, ce qui nous vaut d’être courtisé par de grandes sociétés minières. Nous entretenons de bonnes relations avec ces sociétés et pour pérenniser ce climat apaisé dans les mines et dans les zones riveraines, le conseil de cercle a organisé un forum à Sitakily en novembre 2011 », a précisé la présidente du conseil.
Au delà des ressources minières, les représentants des 12 communes ont surtout à cœur la mise en valeur des importantes ressources fruitières mal exploitées. « Kéniéba est un des cercles les mieux arrosés du Mali. Nous avons beaucoup de fruits dont des oranges réputées les plus délicieuses du pays. Les bananiers et les manguiers poussent comme à l’état sauvage. Avec nos partenaires du Nord Pas-de-Calais nous sommes en train de préparer les moyens de transformation de ces ressources aussi payantes que l’or », a indiqué la présidente du conseil de cercle.
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