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‘’Sans Détour’’/ Jeunes déscolarisés au nord, centre… : une menace pour la stabilité !
Publié le mercredi 3 novembre 2021  |  zireinfo
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La rentrée des classes sur l’ensemble du territoire national a été officiellement annoncée pour le 1 novembre 2021, par le gouvernement. Au-delà des menaces de la synergie des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 relative à la non application de l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier des enseignants, il faut également noter l’insécurité qui empêche la réouverture de plusieurs écoles dans beaucoup de localités du pays.

Selon l’USAID, en date du mois d’août 2021, 1 664 écoles étaient fermées dans le pays à cause du conflit et des menaces de violence touchant ainsi 500.000 enfants et jeunes. Les localités concernées par cette situation étaient les régions du nord et du centre du Mali. Aujourd’hui, d’autres localités des régions de Kayes, Koulikoro et de Sikasso sont également menacées occasionnant également la fermeture d’autres écoles encore.

Au même moment, les autorités de la transition continuent de tromper la conscience du peuple en faisant croire qu’elles contrôlent la situation, à travers des expressions comme ‘’monter en puissance des FAMA’’. A cela, s’ajoutent des beaux discours que le peuple veut entendre. Sauf que sur le terrain, l’on assiste à une autre réalité traduisant l’incapacité des mêmes autorités à trouver des meilleurs mécanismes de gestion de la situation sécuritaire, après plus d’un an du coup d’Etat du 18 août 2020.

Voilà bientôt dix ans, des écoles sont restées fermées au Mali ; bientôt dix ans, des enfants sont privés de l’un de leurs droits fondamentaux. Une situation qui devrait interpeler tous les décideurs et acteurs du secteur. Mais hélas, l’on continue d’assister à des grèves d’enseignants et des décisions improvisées et des colmatages du gouvernement, mais qui ne donnent pas de vraies solutions.

Aujourd’hui, l’on a l’impression que la fermeture des écoles à Kidal, à Tombouctou, à Gao, à Mopti, à Ségou et dans d’autres localités du pays, est devenu normal. Donc, personne ne doit en faire une préoccupation majeure. Alors, l’on oublie facilement ou volontiers ces milliers d’enfants qui sont privés de leurs droits à l’éducation et l’on s’occupe des questions politiques tout en se livrant à des combats ou querelles de positionnement et de poste.

A l’occasion de cette rentrée 2021-2022, les autorités devraient avoir le courage et l’humilité de dire exactement le nombre d’écoles fermées à la date d’aujourd’hui, tout en annonçant les mesures envisageables pour que ces milliers d’enfants ne soient pas tous déscolarisés par la faute de l’Etat. C’est l’un des moyens pacifiques pour le Mali d’être à l’abri de ce que l’on peut appeler des rebelles ou terroristes en puissance. Tant que ces enfants ne retourneront pas à l’école et qu’ils devront rester avec les forces du mal, particulièrement les groupes armés terroristes, ils seront eux-mêmes des bandits armés en puissance. Donc, une menace pour la sureté de l’Etat.

C’est pourquoi, il urge de trouver une solution permettant de rouvrir les écoles partout où cela est toujours possible et nécessaire, avant que tous ces fils et filles du pays ne deviennent des terroristes malgré eux-mêmes.

Ousmane BALLO

Source : Ziré
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