Le Syndicat des Enseignants Chercheurs du Mali (SECMA) était face à la presse, hier mercredi 3 novembre 2021, dans l’enceinte de la Faculté d’Histoire et de Géographie (FHG, ex-FLASH), sur la colline de Badalabougou. Objectif : présenter le nouveau syndicat et parallèlement attirer l’attention du gouvernement sur les difficultés que vit ce corps de métier. Faute de réaction, ce syndicat menace de paralyser le secteur.
A la différence de beaucoup de comités syndicaux, le Syndicat des Enseignants Chercheurs du Mali (SECMA), semble être né avec ses 32 dents. A peine créé, ce syndicat a endossé les grandes préoccupations du secteur figurant, depuis bien longtemps, parmi les doléances du Comité Exécutif National du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (CEN-SNESUP). Selon les responsables de ce nouveau syndicat, le CEN-SNESUP manque de dynamisme pour obtenir satisfaction aux différentes préoccupations des enseignants du supérieur en général et les enseignants-chercheurs du Mali en particulier.
C’est pourquoi, soucieux de l’avenir de ce corps qui réunit, non seulement les enseignants, mais aussi les chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le SECMA a décidé de prendre son destin en main. En effet, il exige l’application immédiate de l’article 66 dans sa totalité dont 617 points d’indices avec effet rétroactif ; l’application de l’indice plafond 3000 ; l’octroi de la prime de recherche qui est un acquis depuis 2017 ; l’obtention de passeport diplomatique pour les recteurs et le passeport de service pour tous les enseignants chercheurs comme partout dans le monde ; le paiement des arriérés d’heures supplémentaires et une reforme permettant de régulariser définitivement le paiement de ces heures. « Le SECMA se tient prêt à prendre des mesures qui s’imposent pour mettre les enseignants-chercheurs dans leurs droits si les doléances citées plus haut ne sont pas satisfaites », a indiqué le secrétaire général du SECMA, Dr Sékou Amadou Traoré. Le secrétaire général a donné des assurances que les plus hautes autorités ne laisseront arriver à cette limite. Le SECMA « demeure, par ailleurs ouvert à toute discussion et disponible pour toute collaboration permettant de renforcer le corps des enseignants –chercheurs du Mali » a-t-il indiqué rappelant la situation difficile que traverse le Mali actuellement.
En outre, le SECMA a rassuré qu’il n’a rien contre le comité Exécutif National du Syndicat frère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (CEN-SNESUP), même s’il souligne l’illégalité et l’illégitime de son bureau exécutif composé, que 3 personnes.