Epuisées par le match euphorique contre le Nigéria la veille (78-45), les Aigles Dames étaient handicapées par le manque de fraîcheur physique contre le Kenya. Mais, Meiya Tirera et ses coéquipières ont su puiser au fond d’elles-mêmes la volonté suffisante pour tirer leur épingle du jeu (63-42). «Nous devons envisager de jouer autrement aujourd’hui avec l’absence probable d’un pilier de l’équipe» ! Ces propos de José Ruiz, ce matin au petit déjeuner, traduisaient sa crainte de ne pouvoir compter sur Djéné Diawara touché au genou la veille. Cette professionnelle évoluant au Club Sfaxien de Tunisie a été l’artisane de la victoire sur le Nigéria (78-45) la veille avec 17 points et 10 rebonds.
Avec cette donne non moins importante, l’équation devenait difficile pour un coach ne pouvant pas compter sur un effectif riche. En effet, Nassira Traoré «Nasir» poursuit son passage à vide consécutif à une blessure qui l’a longtemps éloignée du parquet.
Meiya Tirera et Kankou Coulibaly (15 points et 3 rebonds contre le Nigeria) ne sont pas constantes dans la performance. Quant à Ouleymatou Coulibaly (Etats-Unis), elle a encore du mal à se positionner au sein de l’équipe.
Nagnouma est certes volontaire et souvent décisive, notamment sur les rebonds défensifs et offensifs, mais elle n’est pas toujours au mieux de sa forme à cause des séquelles d’une recentre blessure. Elle souffre souvent le martyr sur le plancher.
Que reste-t-il alors de l’effectif dont dispose José Ruiz à Maputo ? Pour colmater les brèches, le technicien français a pu heureusement compter sur la tri-pointeuse Fatoumata Bagayoko, l’audacieuse Awa Diallo et surtout la virevoltante Aïssata B. Maïga dite «Ma Chérie». Cette dernière est une véritable dynamite face au camp adverse.
On comprend alors pourquoi les Kenyanes n’ont fait illusion que pendant le premier quart-temps qu’elles ont gagné par 15-10. Même si elles ont souvent profité des passages à vide des Aigles Dames, elles ne parviendront plus à réellement inquiéter les protégées de José Ruiz.
«Si vous pensez que ce match est gagné d’avance, vous allez le perdre en jouant comme ça», avait dit le technicien en rappelant ses pouliches à l’ordre à la fin des dix premières minutes. Au finish, le Mali s’impose donc 63-42 (10-15, 29-21, 46-38 et 63-42).
A l’absence de Djéné Diawara, Fatoumata Bagayoko a mené l’offensive avec 18 points et s’illustre comme la meilleure marqueuse de la rencontre. Elle a souvent connu une réussite insolente (5/7) dans la zone des trois points. A noter aussi l’omniprésence de Nagnouma Coulibaly sur les rebonds (5 offensifs et 10 défensifs). Cela a beaucoup aidé notre sélection nationale à conserver son avance au score.
Demain (25 septembre 2013), le Mali affronte l’Angola (les championnes d’Afrique à Bamako) à 21h15 locales (19h15 T.U) pour son dernier match de poule. Cette fois-ci, avec plus de fraîcheur physique et assuré de disputer les quarts de finale en bonne position.