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Prise en charge de l’éléphantiasis au niveau communautaire : Le renforcement des capacités des acteurs au cœur des échanges
Publié le vendredi 5 novembre 2021  |  Le Républicain
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Dans le but de réduire la souffrance, l’exclusion des malades souffrant d’éléphantiasis et de contribuer à la lutte contre la pauvreté, le gouvernement du Mali et ses partenaires techniques et financiers ont organisé un atelier de renforcement des capacités des principaux acteurs dans la prise en charge de l’éléphantiasis au niveau communautaire, tout en remettant des kits à certains malades. C’était le jeudi 04 novembre 2021 à la maison des aînés, sous la houlette du représentant du ministre de la santé et du développement social, en présence du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que de Dr. Soumaré Massitan Dembélé, coordinatrice des maladies tropicales négligées au Mali.
L’éléphantiasis se caractérise par des gonflements des membres, le plus souvent les jambes, et qui touche parfois aussi les parties génitales. « C’est de cette particularité, donnant aux membres inférieurs de la personne touchée un aspect semblable aux pattes d’éléphant, que l’éléphantiasis tire son appellation », a expliqué la coordinatrice des maladies tropicales négligées au Mali, Dr. Soumaré Massitan Dembélé, avant de signaler que la pathologie peut avoir deux origines très différentes et que la plus fréquente est une maladie parasitaire, présente principalement en Afrique et en Asie. Causée par un parasite d’aspect filiforme, dit-elle, elle est aussi appelée filariose lymphatique. « L’autre forme, l’éléphantiasis nostras verrucosa, est un cas très exceptionnel lié à l’obstruction des vaisseaux lymphatiques », ajoute-t-elle. Selon elle, ce sont 120 millions de personnes dans le monde qui sont affectées, dont 40 millions souffrent de formes sévères avec des manifestations cliniques importantes des filarioses lymphatiques : lymphoedèmes, éléphantiasis et hydrocèle. « Cette maladie touche principalement les populations d’Afrique et d’Asie, et du Pacifique occidental », a-t-elle précisé.



Les adultes, explique-t-elle, plus particulièrement entre 30 et 40 ans, sont davantage concernés que les enfants, car bien que cette maladie débute souvent pendant l’enfance, c’est chez l’adulte que la filariose devient importante, du fait de l’obstruction progressive des vaisseaux lymphatiques. En plus, elle a fait savoir que cet atelier sera une aubaine pour renforcer les capacités des acteurs afin de soulager la souffrance des malades. « Au Mali, malgré la mise en œuvre des différentes stratégies, un des défis demeure notamment la détection et la prise en charge des cas de complications de la Filariose Lymphatique.

La mise en place d’une surveillance continue pour la détection précoce de toute recrudescence de la transmission et de l’infection est nécessaire », a rapporté le représentant du ministre de la santé et du développement social, Dr. Abdoulaye Guindo. Il a étalé les inlassables efforts consentis par le Mali dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. Quant au représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, Dr. Boubacar Sidibé, il a rassuré qu’ils accompagneront le Mali dans la lutte afin de gagner le combat qui est l’élimination de ces maladies d’ici l’horizon 2030. La remise des kits à certains malades a couronné la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités de la prise en charge de l’éléphantiasis.

Moussa Samba Diallo
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