Il croyait, dur comme fer, que l’ADEMA allait avaliser sa candidature en tant que président du parti et, par ricochet, le désigner comme son candidat à la prochaine présidentielle. Il croyait que grâce à ses milliards qu’il allait pouvoir « acheter » à coups de millions les voix des têtes couronnées du parti pour s’arroger la présidence du parti. Et, du même coup, leur imposer sa candidature. Erreur.
Candidat déclaré à la prochaine présidentielle sous l’étendard du Mouvement « Benkan », Seydou Coulibaly, richissime homme d’affaires, vient de voir sa candidature à la présidence du parti ADEMA balayer d’un revers de la main.
A la conférence nationale du parti, tenue récemment à Bamako, c’est plutôt Marimantia Diarra, un candidat « par défaut », qui a été choisi.
Membre fondateur du parti, Marimantia Diarra est loin d’être le candidat idéal. D’abord, puisqu’il ne mobilise plus grand monde. Même dans son propre fief, à plus forte raison à l’échelle nationale. Ensuite, il est épinglé par un rapport du Bureau du Vérificateur général dans le cadre de la lutte contre l’impunité et la délinquance financière.
Malgré tout, l’ADEMA décide de jeter son dévolu sur un « candidat par défaut » plutôt que de le confier à un « aventurier », disent-ils.