Des soldats britanniques ont essuyé des tirs amis provenant de militaires estoniens participant à l'opération Barkhane au côtés des militaires français sur la base de Gao au Mali. Il n'y a eu aucun blessé. Un minibus transportant des militaires britanniques, notamment de la RAF, a été pris pour cible par les militaires estoniens de Barkhane en faction devant la base de Gao au Mali le 6 novembre, rapportent le journal estonien Postimees et le journal britannique The Independant.
Les militaires britanniques, membres d'une mission de l'ONU au Mali, n'auraient selon Postimees pas respecté le protocole de sécurité en omettant d'annoncer leur arrivée. Ils ont essuyé des tirs après avoir été pris pour des ennemis. Le porte-parole de l'armée estonienne Taavi Karotamm a déclaré à Postimees que les soldats estoniens avaient strictement appliqué les règles de sécurité et que l'incident n'avait pas fait de blessés. L'armée estonienne participe à Barkhane depuis 2018 aux côtés de la France. Ses soldats ont notamment pour mission de patrouiller dans la zone de Gao et d'assurer la sécurité de la base militaire gérée par l'armée française où 1 500 soldats originaires de plusieurs pays sont stationnés. Les postes militaires sont régulièrement la cible d'attaques de djihadistes au Mali. En juin, 15 casques bleus, pour la plupart allemands, ont été blessés dans une attaque à la voiture piégée dans le village de Boni (centre). Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d'ici à 2023 à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd'hui, alors que les relations entre Paris et Bamako se sont envenimées. 52 soldats français sont morts au combat, et 7 accidentellement, entre 2013 et aujourd'hui dans les opérations Serval et Barkhane au Sahel.