Entre avril et juin, au moins 527 civils ont été « tués, blessés ou enlevés/disparus », selon le dernier rapport en date de l‘ ONU.
La situation des droits de l’homme au Mali est « très préoccupante », a jugé ce week-end la sous-secrétaire générale des Nations unies pour les droits de l’homme, Ilze Brands Kehris, dans un entretien à l’AFP, en conclusion d’un voyage de six jours au Mali.
Il ressort de cette visite un sentiment « positif » qu’il y a une « ouverture pour le dialogue » de la part des autorités sur l’épineuse question du respect des droits de l’homme et la lutte contre les violations, dit-elle, signalant dans le même temps une « urgence » à agir contre l’impunité.
Car les violations des droits de l’homme sont de plus en plus nombreuses. Entre avril et juin, au moins 527 civils ont été « tués, blessés ou enlevés/disparus », selon le dernier rapport en date de l’ONU à ce sujet.
Le terrorisme mais pas que
Pris dans un conflit protéiforme depuis 2012 et l’apparition de groupes indépendantistes dans le nord du pays, le Mali est le théâtre quasiment chaque jour d’un affrontement, d’une attaque ou de l’explosion d’une mine. Les soldats maliens, appuyés par des forces armées étrangères, combattent des groupes jihadistes - affiliés à Al-Qaïda et l’État islamique - dont les capacités d’action ne cessent de s’étendre. Bandits, milices autoproclamées d’autodéfense et autres groupes armés opèrent également.
Selon Mme Brands Kehris, il faut accroître la lutte contre l’impunité, contre des violations de droits de l’homme commises « dans le domaine du terrorisme », mais aussi « regarder des choses peut-être un peu plus sensibles comme la lutte contre les violations des droits de l’homme à l’intérieur des forces armées du Mali ».