Politique1ere édition de « Future Energie en Afrique » à DUBAÏ : Le Mali plaide à l’endroit des opérateurs et investisseurs du secteur de l’Energie et des hydrocarbures
En marge de la 1ere édition de « Future Energie en Afrique » et de la 27ième conférence de la semaine Africaine du pétrole à Dubaï aux Emirates Arabes Unis, le ministre malien de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré qui a eu l’honneur de prendre part au panel ministériel ce lundi, a surtout lancé un plaidoyer à l'endroit des opérateurs et surtout des investisseurs du secteur de l’Energie et des hydrocarbures.
Il faut noter que sur seulement dix ministres présents, seuls ceux du Mali, du Sénégal et du Botswana ont pris part au panel. Ainsi, Lamine Seydou Traoré qui tient à soulever les questions susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes énergétiques du continent, a lancé un plaidoyer.
Tout d’abord, le ministre a rappelé que l’Energie est un secteur à vocation économique et sociale, pourvoyeur de produits, de services et de commodités. Il a un caractère transversal, en ce sens qu’il est nécessaire pour la plupart des secteurs du développement socio-économique, explique-t-il en substance. Aussi, elle ne peut être déconnectée des besoins de la population et de l’économie de nos Etats, tant les services énergétiques contribuent de manière significative à toutes les activités humaines pour l’atteinte des meilleures conditions de vie, qu’il s’agisse de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau potable et des activités génératrices de revenus. L’énergie est un secteur névralgique pour l’économie Africaine. L’importance de la production et de la consommation d’énergie est un indicateur clé de développement, a discours le ministre Traoré.
« Le développement économique de nos pays donc est fortement tributaire de leur capacité à mettre des quantités d’énergie toujours croissantes et suffisantes à la disposition des différents secteurs socio économiques notamment l’industrie, le commerce, l’artisanat, le tourisme, les services, l’agriculture, les mines, l’élevage, la pêche, l’éducation, la santé et le secteur domestique », a ajouté le ministre Traoré qui insiste le rôle moteur du secteur de l’énergie pour le développement équilibré et durable reconnu au plan mondial.
Quelle place pour l’économie verte en Afrique et quels en sont les enjeux et perspectives ?
A cette question cruciale Lamine Seydou dira que l'économie verte, regroupant l’ensemble des activités économiques orientées vers la protection de l’environnement ou la gestion des ressources naturelles, apparaît de nos jours comme un outil privilégié du développement durable.
Il insistera sur le développement durable qui repose sur un juste équilibre entre le bien-être social, la croissance économique et le respect de l’environnement permettant de résoudre certains problèmes clés en Afrique comme l'accès universel à l'eau potable et aux services énergétiques, l'assainissement et à la sécurité alimentaire.
S’agissant du Mali, le ministre Traoré a rappelé l’adoption depuis 2006 d’une Stratégie Nationale de Développement des Energies Renouvelables et des Biocarburants et dont la mise en œuvre a conduit à la création en 2008 de l’Agence Nationale de Développement des Biocarburants (ANADEB) et en 2014 de l’agence des Energies Renouvelables. Aussi, trois plans d’actions nationaux ont été élaborés : Energie Renouvelable ; Efficacité énergétique ; Energie durable pour Tous.
Malgré la pertinente nécessité de la transition énergétique, dira Lamine Seydou Traoré, ‘’les énergies renouvelables ne peuvent aujourd'hui remplacer totalement les énergies fossiles comme le pétrole ou le gaz, avec la demande des pays émergents qui ne cesse d'augmenter très fortement en même temps que les ressources fossiles s'épuisent, rendant la situation énergétique encore plus préoccupante’’.
C’est pourquoi dit-il, dans ce contexte, les vastes bassins sédimentaires du Mali d’une superficie de 900.000 km², toujours sous explorés, apparaissent comme une opportunité d’exploration et d’exploitation dans un environnement en pleine mutation.
En terminant ses propos, le ministre de l’Energie et de l’Eau a invité les investisseurs à se tourner vers les projets porteurs en Afrique d’une manière générale et en particulier au Mali dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant.