La rentrée des classes approche à pas de géant. Les marchands sont impatiemment à l’attente des acheteurs. Les clients se font très rares devant les magasins et boutiques au marché Dibida. Plusieurs marchands pointent du doigt la crise que connaît le pays.
A l’approche de la rentrée des classes, les marchands sont inquiets de la situation dans laquelle se trouve le pays. Celle-ci a un impact sur la vente des fournitures scolaires. Le marché est bondé de cahiers, de livres et autres effets écoliers. Les marchands sont assis devant leurs magasins dans l’attente des parents d’élèves. Aboubacar Bagayoko est un vendeur de fournitures scolaires au marché de Dibida en commune III du District situé non loin de l’ancienne Direction du Trésor et du Boulevard de l’Indépendance. Assis à côté de ses marchandises (cahiers, styles, sacs, compas…) avec un éventail en main, il s’impatiente de l’arrivée des acheteurs. « Il n’y a pas de marché. Je passe toute la journée assis sur place, l’affluence des clients n’est pas satisfaisante » martèle-t-il. Avant d’ajouter que « l’achat des fournitures n’a pas véritablement commencé. Mais les clients ne tarderont pas à venir ». Cheikh Keïta, marchand au même marché, abonde dans le même sens « beaucoup de clients attendent les dernières minutes avant la rentrée pour venir acheter».
Concernant l’influence de la crise sur la vente des fournitures, les marchands ne partagent pas la même idée. Selon Yacouba Coulibaly, marchand rencontré au marché Dibida, la crise a considérablement eu un impact. Tout cela selon lui est dû à la crise que connaît depuis quelques mois le pays. « En temps de crise, les clients n’ont pas assez d’argent pour vraiment venir acheter les effets scolaires. Pour le moment, ils se soucient beaucoup plus des repas quotidien. Avec cette crise, ils oublient forcément l’achat des fournitures scolaires » nous explique-t-il. Cependant, à en croire Yacouba Coulibaly, il y a une forte différence entre la vente des fournitures scolaires de l’année passée et celle de cette année. « Il y a une très grande différence entre l’année passée et cette année. D’après Cheikh Keita, l’année passée en cette même période, les acheteurs étaient nombreux à venir acheter.
Quant à Cheikh Keïta, Il ne porte aucun regard négatif sur l’influence de la crise dans la vente des fournitures scolaires. Il accuse plutôt l’intention de bon nombre de personnes à être marchands de livres. A lui d’expliquer qu’à la veille de la rentrée des classes, bon nombre de personnes deviennent des marchands de fournitures et vendent les objets n’importe comment et à des prix inimaginables. « Selon moi, la crise n’a aucun impact sur la vente des fournitures. Tout simplement, tout le monde veut devenir vendeur de fournitures scolaires à l’approche de la rentrée scolaire. On fait la vente n’importe comment et surtout à de façon très anarchique » déplore-t-il. Néanmoins, il reconnaît que certaines personnes ont horreur d’acheter des livres ou autres fournitures par terre. Ceux-ci se ruent sur les magasins et boutiques du marché. Ils sont les clients fidèles, selon Cheikh Keïta.
Pour le moment, l’affluence des clients n’est pas grande d’où la grande inquiétude des marchands. De nombreux parents pointent du doigt la crise qui s’avère un handicap pour les parents d’élèves dont la principale préoccupation est d’approvisionner leurs enfants en fournitures scolaires.