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Sommet de la Cedeao : Un dur sursis pour la Transition malienne
Publié le mardi 9 novembre 2021  |  le Temoin
Sommet
© Autre presse par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a participé, ce dimanche 07 novembre 2021, au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO à Accra, au Ghana, pour le compte du Burkina Faso.
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Le sommet tant attendu de la Cedeao a finalement eu lieu, hier dimanche, à Accra où les décideurs de la sous-région ont examiné et rendu leurs verdicts les cas malien et guinéen. Pour les tombeurs d’Alpha Condé, déposé par un coup d’Etat il y a seulement quelques semaines, les chefs d’Etat de la sous-région ont opté pour une reconduction des mesures punitives déjà en place dont la suspension du pays de tous les organes de la Communauté Économique des états d’Afrique de l’Ouest. Pour le Mali, en revanche, leur ton est monté de plusieurs crans, quoique les sanctions tant redoutées n’aient pour l’heure pas atteint les proportions d’une asphyxie généralisée de la population. En lieu et place de mesures d’embargo économique, en effet, le châtiment de la Cedeao n’a concerné que les organes de Transition, tel qu’il ressort du communiqué final ayant sanctionné le sommet.
La listes des personnalités retenues reste à divulguer, mais les mesures ont d’ores et déjà trait au gel des avoirs ainsi qu’à l’interdiction de voyager pour tous les membres d’organe et institution de la Transition malienne. Et le communiqué de préciser que lesdites sanctions auront un effet immédiat, tout en mentionnant par ailleurs l’intransigeance de la Cedeao sur les dates préalablement fixées pour l’organisation des élections et le retour à l’ordre constitutionnel.



Et de justifier par l’attachement de l’institution à tous les cadres normatifs de la sous-région, en l’occurrence le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. La Cedeao n’a pas omis, par ailleurs, d’inviter la communauté internationale, notamment l’Union africaine, l’ONU et les partenaires bilatéraux du Mali à se ranger derrière ses sanctions et à aider à leur mise en œuvre. Il ne s’agit, selon toute évidence, que d’un nouveau sursis accordé aux autorités de Transition, d’autant qu’une session ordinaire annoncée pour mi-décembre pourrait passer à un durcissement des sanctions contre les autorités de transition, au cas où une évolution ne sera pas constatée dans les préparatifs des élections annoncées pour février prochain, à travers un calendrier électoral plus explicite que l’aveu d’incapacité de respecter lesdites échéances que le gouvernement a fait parvenir aux chefs d’Etat dans la foulée du sommet.

En attendant le prochain conclave du 13 décembre, l’application des sanctions intermédiaires d’Accra s’annonce difficilement tenable. D’abord pour l’administration malienne susceptible d’être paralysée par l’immobilité des gouvernants, ensuite pour les acteurs de la Transition dont certains ne peuvent plus assurer des opérations bancaires vers l’extérieur pour le compte d’enfants inscrits dans les écoles étrangères, entre autres. Pour ne rien arranger à la chose, les sanctions de la Cedeao tombent dans la foulée d’une aide budgétaire de 72 milliards par la France. Les regards sont ainsi rivés à nouveau sur le prochain sommet ordinaire.



A KEÏTA
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