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Grand meeting de la Plateforme des partis politiques le week-end dernier : « Nous exigeons du gouvernement le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale »
Publié le mardi 9 novembre 2021  |  Le Républicain
Meeting
© Autre presse par DR
Meeting du Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une Transition réussie
Bamako, le 06 novembre 2021. Le Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une transition réussie a organisé un meeting pour dire NON à la prorogation de la Transition en cours au Mali.
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Le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali, composé de plus de 70 partis politiques, a tenu un grand meeting, le samedi 6 novembre 2021, au Palais de la Culture de Bamako pour inviter le gouvernement dirigé par Dr. Choguel Kokalla Maïga à respecter le délai des 18 mois impartis à la transition. « Le gouvernement de Choguel Kokalla Maïga n’a posé aucun acte pouvant rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de respecter le délai de la transition. Nous exigeons du gouvernement malien le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale », révèle la déclaration de la Plateforme des partis politiques, lue par l’ancien ministre, Amadou Koïta. Ladite plateforme menace de tenir un grand rassemblement sur le boulevard de l’indépendance de Bamako si jamais elle n’est pas écoutée.
Plusieurs responsables, militants et sympathisants du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie prenaient part à ce grand meeting dont son président, Housseini Amion Guindo dit Poulo, la présidente des femmes, Mme Traoré Mariam Traoré, le président de l’Alliance EPM, Dr. Bocary Tréta, Amadou Koïta du PS Yeleen Kura, Sékou Niamey Bathily du RPM, des jeunes du cadre, Youssouf Diawara de Yelema ; l’activiste Abdoul Niang etc.



Après l’exécution de l’hymne national du Mali, l’ancien ministre Amadou Koïta a lu la déclaration du cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Dans cette déclaration, Amadou Koïta a fait savoir que le gouvernement de Choguel Kokala Maïga n’a posé aucun acte pouvant rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de respecter le délai de la transition.

Avant d’ajouter que le gouvernement Choguel a décidé de la création et la mise en œuvre d’un organe unique de gestion des élections contre la volonté de la majorité de la classe politique et de la société civile. Ainsi, dit-il, le scrutin référendaire prévu le 31 octobre 2021 n’a pas eu lieu. « Ainsi, nous, Partis politiques et Regroupements de Partis politiques du Cadre pour une Transition Réussie au Mali, ne comprenons plus la logique totalement contradictoire du Gouvernement mettant en danger l’évolution de la transition et les relations avec nos partenaires concernant le Chronogramme électoral, les réformes institutionnelles et la révision des textes », a-t-il dit.

Selon Amadou Koïta, la majorité de la Classe Politique et de la Société Civile rejette toujours le type d’Organe Unique de Gestion des Elections du Gouvernement. « En effet, son indépendance, son autonomie, sa transparence, le type de structure, la composition, l’organisation, la désignation de ses membres, restent toujours flous et clivants et le temps imparti est insuffisant pour sa mise en place, en tenant compte des Protocoles pertinents de la CEDEAO auxquels notre pays est partie prenante », a-t-il dit.

En lieu et place d’un Organe Unique, pendant cette période de transition, le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie indique que le gouvernement doit, en plus des structures déjà opérationnelles, renforcer la CENI (Commission électorale nationale indépendante), en lui confiant, notamment la mission de contrôle de toutes les opérations électorales. Lors de la dernière visite du médiateur, Amadou Koïta précise que le gouvernement de Transition s’est engagé à publier le calendrier électoral avant la fin du mois d’octobre 2021. Selon lui, force est de reconnaître que cet engagement n’est pas tenu. « Nous tenons le Premier Ministre Choguel pour seul responsable des conséquences du non-respect des engagements pris devant la communauté internationale.

Conscients des dangers que le non-respect du délai de la transition peut faire peser sur notre pays ; conscients de l’insécurité grandissante, de la cherté de la vie; conscients du front social en ébullition ; conscients de notre rôle de sentinelle de la démocratie et de l’Etat de droit, nous exigeons du gouvernement malien le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale », a souligné Amadou Koïta.

Par ailleurs, il a invité le gouvernement à se ressaisir et faire le réalisable et le prioritaire dans les délais impartis. Il rappelle au gouvernement son obsolescence programmée pour la fin de la transition de 18 mois. Selon lui, aucune nation ne s’est construite sur le mépris, la revanche et le favoritisme. Enfin, il dira que l’inconstance décisionnaire crée un manque de confiance et prouve une carence de compétences. Tous les autres intervenants abondent dans le même sens.

La présidente des femmes du Cadre d’échanges des partis politiques, Mme Traoré Mariam Traoré, a souhaité un sursaut national pour sauver le Mali. Pour sa part, le président Housseini Amion Guindo a signalé que leur regroupement tiendra un grand rassemblement dans les jours à venir sur le boulevard de l’indépendance de Bamako si jamais il n’est pas écouté.

Aguibou Sogodogo
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