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Bras de fer gouvernement-SNESUP : Un autre accord à problèmes !
Publié le mardi 9 novembre 2021  |  la plume libre
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Après trois jours d’intenses négociations avec les syndicalistes et le gouvernement, le Comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (CEN-SNESUP) a suspendu, mardi 02 novembre, son mot d’ordre de grève illimitée. Qu’est-ce que les enseignants ont obtenu à l’issu de leur combat ?
Après les 48 heures, les 72 heures et les 120 heures, les enseignants du supérieur avaient opté, depuis le 11 octobre 2021, pour une grève illimitée pour faire aboutir leurs revendications. Ils ont fini par trouver un terrain d’entente avec le gouvernement au terme de trois jours de discussions et le mot d’ordre de la grève illimitée est levé.



Les enseignants avaient plusieurs points de revendications sur la table du gouvernement parmi lesquels, 6 ont fait l’objet d’un compromis. Il s’agit de l’application de l’article 66 au niveau du supérieur. Cet article correspond à l’article 39 du statut des enseignants du secondaire relatif à l’application immédiate de la grille plafond 3 000 comme au Niger dans le cadre du LMD (Licence, Master, Doctorat). Le Gouvernement a pris l’engagement d’adopter des nouvelles grilles indiciaires planchers 755/850 et plafonds 1555/1650 au plus tard dans trois semaines.

S’agissant du relèvement immédiat de l’âge de départ à la retraite à 68 ans pour les Enseignants-Chercheurs juniors et à 70 ans pour les Enseignants-Chercheurs seniors comme au Niger, le Gouvernement demande un temps de consultation sur la question.

Les enseignants obtiennent un accord pour la création immédiate de la Commission technique tripartite pour gérer la prime de recherche conformément à l’article 34 du Décret N°2017- 0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des Enseignants-Chercheurs du 27 septembre 2017. Aussi, ils ont obtenu la signature immédiate du Décret N°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017 relu en vue de la hiérarchisation des Assistants et des Attachés de Recherche et l’arrêté d’intégration dans la Fonction Publique des 32 admis au test d’aptitude du 14 août 2021 et des 11 cas litigieux. L’apurement des arriérés d’heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens, ont fait l’objet d’accord total ou partiel entre les deux parties.

C’est suite à ces avancées que le Comité exécutif national du SNESUP, dirigé par Pr. Abdou Mallé, a suspendu son mot d’ordre de grève illimitée et invite ses militants à reprendre le travail au bonheur des étudiants et de notre pays, confronté à d’énormes défis dans le domaine de l’éducation.

Un accord à problèmes !

Cet accord conclus entre le gouvernement et le Comité exécutif national du SNESUP semble susciter d’autres problèmes puisqu’il est déjà contesté par un autre syndicat, le Syndicat des enseignants-chercheurs du Mali (SECMA).

Ce nouveau syndicat nouvellement né a exprimé ses griefs lors d’une conférence de presse organisée à cet effet le mercredi, 03 novembre sur la colline de Badala.

Le secrétaire général du SECMA, Dr.Sékou Amadou Traoré, a déploré les conditions de vie et de travail des enseignants-chercheurs du Mali, comparées à celles de leurs homologues de la sous-région. Il s’est dit insatisfait de l’accord intervenu entre le SNESUP et le gouvernement sur certains points de leurs doléances. Ce Syndicat des enseignants-chercheurs du Mali (SECMA) menace le cours normal de l’année universitaire si leurs doléances ne sont pas satisfaites, même s’il se dit ouvert au dialogue pour éviter le pire.

Ainsi, le SECMA invite les autorités à l’application intégrale de l’Article 66, l’adoption de l’indice plafond 3000, l’octroi de la prime de recherche, des passeports diplomatiques pour les recteurs et des passeports de service pour tous les enseignants-chercheurs, ainsi que le paiement et la régularisation définitive des arriérés d’heures supplémentaires.

Pour le secrétaire, le refus d’appliquer entièrement l’article 66, qui leur octroie l’indice 617 avec effet rétroactif, les chercheurs perdent un avantage de taille. Pourtant, l’Etat s’était engagé à appliquer dans sa plénitude ce point.

Rassemblée par F Abdoul

Source : Plume Libre
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