Le nouveau Président élu du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita est bien un féru de cortège motorisé. Pour rappel, c’est sous son mandat à l’assemblée nationale que les Bamakois ont découvert que le président de l’assemblée nationale en tant que Président d’une institution républicaine avait droit à un cortège bruyant.
Cortege_IBKAinsi chacune de ses passages sur les artères de la capitale donnaient lieu à du spectacle pour les curieux citadins. Après sa défaite aux législatives de 2007 un quotidien de la place a titré à la une que ‘’les motards d’IBK ne siffleront plus’’. C’était sans compter sur la détermination du ‘’Mandé Massa’’ à arpenter coûte que coûte et quoi qu’il en coûte le mont de Koulouba. Chose faite, car depuis le 04 septembre 2013, le nouveau président du Mali s’appelle IBK. Au lieu d’un motard et deux 4X4 quant il était président de l’A.N, son cortège compte maintenant une dizaine de motards et autant de véhicules d’escortes. Il n’y’a rien de mal en cela, car cela relève des privilèges de la fonction de président de la République. Mais ce qui n’est pas bon c’est lorsque le cortège présidentiel roule à tombeau ouvert. Comme c’est le cas ces derniers temps, de celui d’IBK.
En effet, le dimanche dernier dans l’après midi, de retour de l’aéroport de Bamako-Senou , après avoir accompagné le Roi marocain Mohammed VI, le cortège présidentiel roulait à vive allure au point de jeter un froid dans le dos de nombreux usagers sur le tronçon Bamako-Senou. Au niveau du rond point communément appelé ‘’30mètre de Kalaban Coura’’ on ne pouvait plus distinguer les véhicules, quelques secondes après leur passage, à cause de la poussière soulevée. Aux dires d’un vieux gendarme, ancien motard cela faisait plus de vingt ans qu’il n’avait pas vu un cortège officiel à de telle vitesse. Cela remonte, à l’en croire à l’arrivée de Yasser Rafat dans notre capitale, qui avait formulé la demande de rouler vite pour des raisons sécuritaires.
Il revient donc au cortège présidentiel de faire preuve de contrôle sur les voies de Bamako, sinon dans notre pays la route tue plus que le Sida. Le sait-on ?
Aéroport de Bamako Senou
Des invités d’IBK dans le collimateur des agents de la Sécuricom !
Décidemment, la fin des déboires pour les officiels à l’aéroport de Bamako n’est pas pour demain. Après d’énormes personnalités comme l’actuel président de la République contre AIR France, la première dame de la France Valérie Trieweiler, l’ancien président de la Commission européenne Louis Michel, c’était au tour de quelques invités d’honneur du président élu IBK, d’essuyer les mesquineries des agents de sécurité de Bamako Senou. Il s’agit entre autres d’un ministre Turc accompagné par son ambassadeur au Mali et le directeur de l’hebdo à dimension internationale, ‘’Jeune Afrique’’.
En effet, selon notre source, c’est devant le salon VIP, présidentiel que deux filles, agents de SECURICOM ont placé leur matériel de fouille pour pouvoir passer à la fouille corporelle les invités d’honneur du président de la République qui s’entretenaient avec le chef de l’Etat avant d’emprunter leur vol, Air France. Cette attitude a été mal perçue d’abord par les officiels présents dont le ministre des Affaires foncières, Tièman Hubert Coulibaly, ancien PCA de l’ASAM. Lesquels supplièrent en vain les agents concernés. Même l’arrivée sur les lieux du directeur d’Air France, de certains responsables de l’aéroport du Mali et même du Président de la République n’a pas fait changer d’idées aux agents concernés.
En tout cas, certaines langues évoquent un acte de sabotage de cette société de sécurité aéroportuaire, dirigée dans notre pays par quelqu’un de l’opposition. A savoir un élu municipal d’un parti viré dans l’opposition.