Grogne sociale : Le regroupement des syndicats des travailleurs de Kayes se prépare pour une série de grèves

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Publié le mercredi 10 novembre 2021 | Le Pays

© aBamako.com par FS
La ville de Kayes
Le Commissariat de premier arrondissement de Kayes

Dans la cité des rails (Kayes), le regroupement, composé de plus d’une dizaine de corporations syndicales, menace de déclencher une série de grèves. Les causes desdites grèves, commençant à partir du 23 novembre prochain, sont dues au non-paiement des primes de zones difficiles devant revenir aux travailleurs de l’État.

Après des moments de silence, des corporations syndicales de la région de Kayes souhaitent ainsi s’appuyer sur l’accélérateur. La série de grèves qui se préparent concernent les militants du regroupement des syndicats des travailleurs de Kayes (RST-K) ; ceux de la synergie des syndicats de la santé (SYMEMA, FESYSAM…). Aussi, les militants de la synergie des syndicats de l’éducation (Synesec, Syneb, Syldf…) participeront aux 4 jours de grève. À travers une lettre qu’ils ont adressée, lundi 8 novembre 2021, au Gouverneur de la région, les syndicats déplorent « l’exclusion de certains arrondissements du cercle de Kayes, de Bafoulabe et de Kita de la région de Kayes ». Cela, indiquent-ils, par rapport aux primes des zones difficiles. Lesquelles primes sont destinées aux travailleurs de l’Etat affectés dans des localités difficiles. Aussi, ils expriment leur mécontentement par rapport au prélèvement des primes de zone sur les salaires des travailleurs. Cela, ont-ils dénoncé, depuis le mois de janvier 2020 chez les employés de l’Etat qu’ils restent. Les syndicalistes rappellent au Gouverneur que ces primes de zone sont les acquis « d’une lutte laborieuse » qu’ils ont mené. Malgré toutes les démarches, les plaignants du jour évoquent la non-prise en compte de leurs doléances, au sujet des présentes primes. « Le regroupement des syndicats des travailleurs de Kayes exige, sans délai, le renversement des primes de zones difficiles prélevées depuis le mois de janvier 2020 au mois de mars 2021 », ont-ils écrit dans cette lettre. Et de dire : « A défaut, le regroupement des travailleurs observera une grève en cascade de quatre (4) jours, soit 96H à compter du mardi 23 novembre 2021, à partir de 00H, au vendredi 26 novembre, à partir de 23H 59mm ». Au cas où ils ne seront pas satisfaits, ils promettent de déclencher une autre grève. « En l’absence de satisfaction, la grève sera reconduite pour une période allant du 29 novembre au 03 décembre 2021, soit 120H heures », indique-t-on. Sans ambages, les syndicalistes annoncent que le regroupement « se réserve le droit de recourir à toutes autres actions légales, pour recouvrer ses droits, au cas où les griefs ne seront pas pris en compte ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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