Les autorités sont formelles. Le pain reste disponible sur le marché au prix de 250 Fcfa la baguette de 300 g et 125 Fcfa la miche de 150 g. Le ministre de l’Industrie et du Commerce l’a réaffirmé. Mahmoud Ould Mohamed intervenait au sortir d’une rencontre avec les acteurs de la filière pain dans son département. L’objectif de la rencontre était de s’assurer du respect des prix en vigueur et s’imprégner des problèmes que rencontrent les boulangers afin de trouver des solutions adaptées.
Au terme de ces échanges, les meuniers ont décidé de ne pas augmenter le prix de la farine. À l’unanimité, les acteurs de la filière sont d’accord sur la structure actuelle du pain et sur le prix en vigueur. En principe, il n’y aura pas de rupture de farine sur le marché ni une hausse du prix de la farine, a assuré le ministre en charge de l’Industrie.
Le ministre Mahmoud Ould Mohamed (d) a rencontré les acteurs de la filière pain
Abondant dans le même sens, le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC) a souligné que l’analyse de toute la chaîne de la filière, de l’achat de la farine à sa consommation, a permis aux acteurs de comprendre par eux-mêmes que le prix du pain ne peut connaître une hausse. À cet égard, «le prix ne connaitra pas une augmentation et il n’y aura plus de grève liée à cette situation», a fait savoir Boucadary Doumbia.
En perspectives, le gouvernement envisage d’organiser des assises afin de vider définitivement le méli-mélo autour du prix du pain. «Nous allons bientôt élaborer les Termes de référence pour aller vers les états généraux du pain pour examiner les questions structurelles auxquelles les boulangeries font face et les questions conjoncturelles pour essayer d’apporter des solutions et voir comment aller vers leur professionnalisation», a annoncé le ministre Mahmoud Ould Mohamed.
Ce qui pourrait permettre d’éviter les situations désagréables que les consommateurs ont vécues la semaine dernière. En effet, des boulangers avaient décidé «de façon unilatérale» d’augmenter le prix de la miche de pain en «violation» du protocole d’accord qui lie meuniers, boulangers et gouvernement.
Et sans requérir l’avis favorable du cadre de concertation État et acteurs de la filière. Mettant ainsi les consommateurs devant le fait accompli. La réaction prompte et décisive du département en charge du Commerce exigeant le maintien des prix à leur état initial, a été salutaire.