Maintien des prix indicatifs plafonds à 250 FCFA et 125 FCFA respectivement pour le pain de 300 g et celui de 150g: le ministre du Commerce exige le respect du prix, les boulangers décident de ne “pas travailler à perte”
La problématique de la hausse du prix de pain sur les marchés à Bamako et environs reste toujours une équation difficile à résoudre pour les autorités de la transition, notamment le département en charge de l’Industrie et du Commerce. Après une trêve observée la semaine dernière par les boulangers en acceptant de vendre le pain aux prix consensuels de 250 FCFA la baguette de 300g et de 125 FCFA de 150g cela grâce à l’implication personnelle du président de la CCIM Youssouf Bathily, les mêmes boulangers décident d’aller vers une nouvelle grève illimitée.
Pour éviter à cela, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamoud Ould Mohamed, a présidé le mardi 9 novembre dernier dans son département une réunion extraordinaire avec les acteurs du cadre de concertation de la filière pain au Mali. L’objectif de cette rencontre est pour le ministre Mohamoud Ould Mohamed, de trouver un consensus avec ces acteurs de la filière pain pour le maintien des prix consensuels. A cette occasion les membres du Cadre de concertation a examiné l’ensemble des postes de charges de la structure des prix du pain.
Par conséquent la séance a conclu au maintien des prix indicatifs plafonds en vigueur. Un peu plus tard, après la réunion de concertation avec le ministre, les responsables de la Fédération des boulangers et pâtissiers ont tenu une Assemblée générale dans les locaux de la CCIM pour prendre une décision claire face à cette situation. C’est à l’issue de cette Assemblée générale, que les boulangers ont décidé de ne “pas travailler à perte”. Ils demandent que le prix de la baguette de 300 g soit à 300 FCFA au lieu de la maintenir à 250 FCFA comme le demande le ministère en charge du commerce. C’est dire qu’un arrêt de travail à leur niveau n’est point exclu. Mais attendons de voir la suite.
Cette situation interpelle fortement les autorités de la transition à réagir vite, afin de trouver une solution idoine, car ce problème de l’augmentation du prix du pain vient s’ajouter à d’autres problèmes, notamment les prix des produits de première nécessité.